Thèse soutenue

Évaluations empiriques des déterminants comportementaux des décisions publiques

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Auteur / Autrice : Matthieu Pourieux
Direction : Laurent Denant-BoemontMatthieu Leprince
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 07/07/2022
Etablissement(s) : Rennes 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences Economiques et sciences De Gestion - Bretagne (Rennes ; 2022-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche en économie et management (Rennes ; Caen ; 2004-....)
Jury : Président / Présidente : Fabrice Le Lec
Examinateurs / Examinatrices : Laurent Denant-Boemont, Matthieu Leprince, Fabrice Le Lec, Mathieu Lefebvre, Sonia Paty, Karine Van der Straeten
Rapporteurs / Rapporteuses : Mathieu Lefebvre, Sonia Paty

Résumé

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Les décisions quotidiennes des élus ont un impact substantiel sur le bien-être des populations. La compréhension des motivations et des mécanismes présidant à ces décisions est donc cruciale. L’analyse économique traditionnelle des décisions publiques s’appuie sur un cadre micro-économique fondé sur une hypothèse de rationalité (i.e. les individus prennent des décisions cohérentes) et une hypothèse d'opportunisme individuel (i.e. les individus agissent pour améliorer leur bénéfice personnel). Ces hypothèses ont néanmoins été largement questionnées par les travaux d'économie comportementale qui ont connu un gain d'intérêt croissant dans l'élaboration des politiques publiques. Cette approche n'a cependant été que peu mobilisée dans la compréhension des décisions des élus. Sur la base d’expérimentations économiques de laboratoire de terrain, cette thèse questionne d’abord les hypothèses de rationalité (maximisation d’utilité) et d’opportunisme individuel égoïsme) avec une population d’élus locaux (chapitres 1 et 2). Les résultats indiquent que les élus sont aussi rationnels mais accordent davantage d’importance à autrui et à la réduction des inégalités qu’une population comparable. Le chapitre 3 évalue le lien entre des mesures comportementales des préférences (goût pour le risque, patience, altruisme et confiance) et la réactivité du gouvernement et l’intensité des politiques publiques dans le monde pendant la crise du coronavirus. Nous observons que les facteurs comportementaux sont fortement liés aux aux décisions publiques.