Thèse soutenue

Etude de la biologie des lymphocytes B et du mécanisme d'action du vedolizumab dans la rectocolite hémorragique et au cours de l'infection chronique à VIH

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Auteur / Autrice : Mathieu Uzzan
Direction : Yoram Bouhnik
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie. Immunologie
Date : Soutenance le 27/09/2019
Etablissement(s) : Université Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Bio Sorbonne Paris Cité (Paris ; 2014-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche sur l'inflammation (Paris ; 2014-....)
Jury : Président / Présidente : Nadine Cerf-Bensussan
Examinateurs / Examinatrices : Yoram Bouhnik, Nadine Cerf-Bensussan, Pierre Desreumaux, Harry Sokol, Georgia Malamut, Anne-Sophie Hue
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre Desreumaux, Harry Sokol

Mots clés

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Résumé

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La rectocolite hémorragique (RCH) est une maladie inflammatoire chronique intestinale (MICI) qui est caractérisée par l’inflammation chronique du rectum et/ou du côlon. Bien que l’idée qu’il existe une réponse immunitaire exagérée contre le microbiote intestinal soit communément acceptée, la physiopathologie est encore insuffisamment connue. Parmi les dysfonctions immunitaires, il existe des arguments en faveur d’un dérèglement de la biologie des lymphocytes B. A l’aide de plusieurs techniques (dont la cytométrie en flux, le single-cell RNA sequencing et le single-cell BCR sequencing), nous avons mis en évidence des modifications marquées des populations plasmocytaires coliques chez des patients avec RCH, dont une augmentation de l’expression des IgG et IgA1 et une diminution en IgA2 associées à l’accroissement de la proportion des plasmocytes à durée de vie courte. Ce turnover accru se reflétait dans la circulation sanguine par l’élévation des plasmablastes ?7+ à tropisme intestinal, associé à l’activité de la maladie et à la survenue de complications. Notre second travail s’intéressait au mécanisme d’action du vedolizumab (anti-?4?7), traitement couramment utilisé dans les MICI et prometteur pour le VIH. Dans une cohorte de patients atteints à la fois de MICI et du VIH, mous avons mis en évidence un impact majeur sur les follicules lymphoïdes intestinaux avec une absence d’effet significatif sur la fréquence des lymphocytes T effecteurs de la lamina propria. Cette découverte, décrite pour la première fois chez l’homme, ouvre de nouvelles perspectives quant au mécanisme d’action du vedolizumab dans les MICI et le VIH.