Thèse soutenue

L'Art et la Matière : la texture de la peinture britannique, 1788-1914

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Auteur / Autrice : Sarah Gould
Direction : Frédéric Ogée
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues et littératures étrangères. Langue et culture des sociétés anglophones
Date : Soutenance le 07/11/2016
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langue, littérature, image, civilisations et sciences humaines (domaines francophone et anglophone) (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de recherches sur les cultures anglophones (Paris ; 2014-....)
établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019)
Jury : Président / Présidente : Pierre Wat
Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Ogée, Pierre Wat, Cecilia Hurley, Catherine Bernard, David Peters Corbett
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre Wat, Cecilia Hurley

Mots clés

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Résumé

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La thèse étudie la question du rapport à la matière des artistes britanniques et de leurs critiques à différentes étapes de la fin du dix-huitième siècle au début du vingtième siècle. Au coeur de ce travail de recherche se trouve la notion de texture, pensée comme outil critique renvoyant à la fois à la surface peinte des oeuvres et à leur iconographie. La thèse démontre que la matérialité apparaît comme une dimension fondamentale de ce qui fait la spécificité de la peinture britannique. La notion de texture, conçue comme concept plastique plus qu'essentialiste, permet de rendre compte de certaines tendances persistantes qui structurent la création artistique, la pensée théorique et le débat critique en Grande Bretagne. Sur la période observée, nombreux sont les artistes qui s'attachent à faire sentir la vérité des phénomènes naturels et le vernaculaire dans leur tangibilité. Aussi, l'approche profondément concrète de la nature (humaine et végétale) par les peintres britanniques rend compte du rapport direct qui s'opère dans leur peinture entre matière observée et matière représentée. La conscience des matériaux et du matériel, telle que la révèle le discours critique, est au centre des problématiques du champ artistique en Grande Bretagne. En historicisant ce rapport à la matière, il s'agit d'inscrire la question de la texture dans un contexte épistémologique — qui lie création artistique et empirisme — et dans un rapport, excentrique, à la modernité. Cet angle d'approche permet de relier différentes périodes trop souvent perçues comme étanches et en ce sens de porter un regard nouveau sur l'art britannique