Thèse soutenue

Déterminants du pronostic des accidents vasculaires cérébraux nécessitant une ventilation mécanique invasive en réanimation

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Auteur / Autrice : Étienne de Montmollin
Direction : Jean-François TimsitRomain Sonneville
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Épidémiologie
Date : Soutenance le 07/10/2020
Etablissement(s) : Université Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Pierre Louis de santé publique : épidémiologie et sciences de l'information biomédicale (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Infection, anti-microbien, modélisation, évolution (Paris)
Jury : Président / Présidente : Alain Cariou
Examinateurs / Examinatrices : Alain Cariou, Charlotte Cordonnier, Claire Penetrat-Roger, Carole Schwebel, Benjamin Rohaut
Rapporteurs / Rapporteuses : Charlotte Cordonnier, Claire Penetrat-Roger

Résumé

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À la phase initiale, les patients victimes d’un AVC grave peuvent nécessiter une ventilation mécanique invasive. Le pronostic des AVC ventilés est sombre, et peut dépendre des caractéristiques des patients, de l’AVC lui-même, mais également d’évènements intercurrents comme la survenue d’une pneumonie et/ou de décisions de limitation ou arrêt des thérapeutiques actives (LATA). La littérature médicale portant sur les déterminants pronostiques des AVC est abondante, mais ceux-ci ont été insuffisamment évalués chez les patients ventilés alors que c’est dans cette population que la mortalité est la plus élevée et le pronostic fonctionnel le plus sombre chez les survivants. Nous avons montré qu’outre l’âge et le type d’AVC (ischémique ou hémorragique), le motif d’intubation et le recours à un traitement de phase aiguë de l’AVC étaient des éléments pronostiques importants. Nous avons également montré que, parmi les complications précoces, les pneumonies post-AVC étaient fréquentes et qu’elles étaient associées à une augmentation de la durée de séjour en réanimation et à un moins bon pronostic à 1 an. Ces 2 éléments de réflexion simples à obtenir peuvent guider la discussion pluridisciplinaire d’admission ou non de ces patients en réanimation. Pour finir, nous avons montré que les LATA étaient précoces et beaucoup plus fréquentes dans cette population que chez les patients de réanimation non cérébrolésés. Il existe notamment des différences majeures dans le délai de survenue et les facteurs de risque de LATA entre les AVC ischémiques et hémorragiques, soulignant l’hétérogénéité du cadre nosologique de la population étudiée. Notre travail confirme la pluralité des déterminants du pronostic des AVC graves nécessitant une ventilation mécanique invasive. L’optimisation de la prise en charge de ces patients nécessite d’évaluer au mieux le pronostic afin de proposer des soins à leur juste intensité. Ces éléments pronostiques sont à réévaluer régulièrement à la lumière des importants progrès réalisés dans les traitements de phase aiguë de l’AVC.