Thèse soutenue

Les intellectuels français et la destruction yougoslave : structuration d’un espace public (1991-1999)

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Auteur / Autrice : Ivica Mladenovic
Direction : Laurent JeanpierreIvana Spasić
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie, Sciences politiques
Date : Soutenance le 25/09/2020
Etablissement(s) : Paris 8 en cotutelle avec Univerzitet u Beogradu
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Pratiques et théories du sens (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Etablissement d'accueil : Univerzitet u Beogradu
Jury : Président / Présidente : Mirko Filipovic
Examinateurs / Examinatrices : Dubravka Stojanović
Rapporteurs / Rapporteuses : Gisèle Sapiro, Nadège Ragaru

Résumé

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Le sujet de recherche cible le champ intellectuel français de la dernière décennie du XXe siècle, qui est appréhendé à la lumière des engagements intellectuels et des représentations du processus de destruction de la deuxième Yougoslavie et des guerres pour son héritage. Les évènements survenus en Yougoslavie au cours des années 1990 sont perçus comme une « affaire » au sens donné par les sociologues français Luc Boltanski et Élisabeth Claverie, et utilisés. L’objectif principal de ce travail de recherche consistait donc à répondre à plusieurs questions déterminantes en s’appuyant sur une approche prosopographique des intellectuels, ainsi qu’à analyser leurs actions et leurs représentations. Plus précisément il s’agissait de savoir : a) Quelles sont les modalités et formes d’interventions dans l’espace polémique construit autour de l’« affaire yougoslave » (1991-1999) ; b) Comment se structure cet espace donné à travers les concurrences et les antagonismes entre les individus et les groupes ; c) Quelle est la logique de la réception de la destruction de la Yougoslavie en France. En d’autres termes : est-elle principalement liée aux événements qui se sont produits en ex-Yougoslavie ou aux enjeux politiques internes à la France ? Est-ce que ces différentes représentations ont évolué, et de quelles façons ? ; d) Comment les prises de position s’inscrivent-elles dans le rapport de forces dominant en France ? Pour répondre à ces questions, j’ai employé les outils de la sociologie politique, de la sociologie historique, de la sociologie de la connaissance et de la sociologie des intellectuels. Les fondements théoriques les plus importants ont été puisés principalement dans la théorie des champs de Pierre Bourdieu, puis dans la théorie de l’hégémonie culturelle d’Antonio Gramsci et la théorie des fonctions sociales des idées et de la connaissance de Vojin Milic. Quant aux méthodes de recherche utilisées, j’ai eu recours à l’analyse de correspondances multiples, à l’analyse socio-historique, à des entretiens et à l’analyse critique de discours.