Thèse soutenue

La production de céramiques non-sigillées à Lezoux durant le Haut-Empire (Ier siècle ap. J.-C./début du IIIe s.) : Approche typo-chronologique et archéométrique

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Auteur / Autrice : Marjorie Riou
Direction : Anne SchmittCécile Batigne Vallet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 04/12/2020
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Archéométrie et Archéologie (Lyon, Rhône)
établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
Jury : Président / Présidente : Martine Joly
Examinateurs / Examinatrices : Anne Schmitt, Cécile Batigne Vallet, Xavier Deru
Rapporteurs / Rapporteuses : Frédéric Trément

Mots clés

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Résumé

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La connaissance des productions céramiques du centre artisanal de Lezoux durant le Haut-Empire montre undéséquilibre. Grand centre exportateur de sigillées aux Ier et IIe siècles ap. J.-C., celles-ci ont bénéficié de l’intérêt deschercheurs dès le XIXe siècle. Au contraire, on connaît très mal les autres catégories de céramiques, notamment lesproductions grossières, pour lesquelles il n’existe aucun référentiel typo-chronologique. Les fouilles récentes, qui ontpermis la découverte d’ensembles céramiques conséquents, et la reprise du mobilier découvert lors de fouilles anciennesont rendu possible le comblement de ses lacunes. Le travail réalisé dans le cadre de cette thèse de doctorat propose ainside dresser un référentiel typo-chronologique de plusieurs catégories de céramiques non-sigillées (céramiques fines àengobe rouge, céramiques fines à engobe blanc, céramiques communes, amphores et dolia) entre le Ier siècle après J.-C.et le début du IIIe s. L’étude montre que les céramiques fines engobées, représentées presque exclusivement par desvases à liquides, sont une production majeure du Ier siècle ap. J.-C. et se retrouvent fréquemment en contexte funéraire.A partir du IIe siècle ap. J.-C., les céramiques fines à engobe rouge ont totalement disparu, certainement relayées par lacéramique sigillée grésée qui est en plein essor à cette période. La batterie de cuisine est assez variée, notamment au IIesiècle ap. J.-C. où toutes les formes se rencontrent. Des marques d’adoption de pratiques alimentaires romaines sontvisibles avec notamment l’apparition du mortier à la fin du Ier siècle ap. J.-C./début du IIe s. Un examen sur la répartitiondes formes permet de voir des similitudes avec celles présentes dans le bassin de l’Allier et de centre de la France, ensuivant les axes de l’Allier et de la Loire, jusqu’à Orléans et Tours et même un peu plus au nord jusqu’à Chartres. Cesaxes correspondent aux itinéraires principaux suivis par les sigillées dès le Ier siècle ap. J.-C. D’un point de vue de lachimie, les analyses ont démontré que les céramiques engobées et les céramiques grossières sont toutes non calcaires etfabriquées avec des argiles différentes. En comparant ces résultats à ceux des sigillées, un deuxième constat majeurs’impose : ce sont les mêmes argiles qui ont servi à la fabrication des sigillées non calcaires du Ier siècle ap. J.-C. et descéramiques fines engobées.