Thèse soutenue

Processus d'inférence et compréhension du langage oral à l'adolescence : Étude des expressions idiomatiques

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Auteur / Autrice : Jamila Hattouti
Direction : Virginie LavalSandrine Gil
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 01/12/2017
Etablissement(s) : Poitiers
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cognition, comportements, langage(s) (Poitiers ; 2009-2018)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherches sur la cognition et l'apprentissage (2008-....)
faculte : Université de Poitiers. UFR de sciences humaines et arts
Jury : Président / Présidente : Jean-François Rouet
Examinateurs / Examinatrices : Virginie Laval, Sandrine Gil, Maud Champagne-Lavau
Rapporteurs / Rapporteuses : Stéphanie Caillies, Agnès Lacroix

Mots clés

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Résumé

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Les interactions langagières réussies reposent sur notre capacité à analyser un ensemble de caractéristiques de la situation de communication, et à mettre en œuvre l'inférence la plus appropriée pour interpréter l'intention communicative du locuteur. L'objectif de la thèse était d'étudier deux types d'inférences – les inférences sémantiques et les inférences contextuelles – au cours de l'adolescence. Pour cela, ce travail de thèse s'est focalisé sur les inférences en jeu dans la compréhension d'expressions idiomatiques. Nous avons conçu un dispositif qui permet de simuler des situations naturelles de conversation à travers des courts scénarii filmés : le matériel IDIOME. A la fin de chaque scénario, un locuteur produit une expression idiomatique et le participant a pour tâche de déduire la bonne interprétation de l'expression. La particularité de notre matériel tient au fait que les expressions idiomatiques sont traduites de langues étrangères, et donc non connues des participants. Il s'agissait d'un moyen efficace pour s'assurer que la compréhension est bien le résultat d'un processus inférentiel et non d'une récupération en mémoire de la signification conventionnelle de l'expression. Sur la base de la littérature, nous avons utilisé différentes mesures, explorant les explications verbales, les choix multiples et les temps de réponses, principalement chez l'adolescent au développement typique, mais également chez une population au développement atypique, avec trouble du spectre de l'autisme. Environ 500 participants (de 9 ans à l'âge adulte) ont pris part à ce travail, décliné sur quatre études. Les résultats confirment que les inférences sémantiques et contextuelles continuent d'évoluer au cours de l'adolescence. De plus, les résultats suggèrent que le coût cognitif et les capacités langagières structurales déterminent ce développement. En conclusion, ce travail a mis en évidence que le contexte est d'une importance capitale même à l'adolescence, complétant ainsi les données issues du modèle GEM de la compétence figurative.