Interaction avec un smartphone : Effets de la lumière sur la biomécanique posturale et l'apparition de troubles musculo-squelettiques
Auteur / Autrice : | Johan Merbah |
Direction : | Philippe Gorce |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du mouvement humain |
Date : | Soutenance le 14/12/2020 |
Etablissement(s) : | Toulon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mer et Sciences. ED 548 (Toulon) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de biomodélisation et Ingénierie des Handicaps (Toulon) |
Jury : | Président / Présidente : David Mitton |
Examinateurs / Examinatrices : Julien Jacquier-Bret, Christophe Sauret, Nadine Vigouroux | |
Rapporteurs / Rapporteuses : David Mitton, François Prince |
Mots clés
Résumé
Ce travail est basé sur la convergence de trois domaines que sont la biomécanique, l’ergonomie et l’IHM afin de quantifier et d’évaluer les effets de la modification des conditions environnementales sur les adaptations posturales des utilisatrices(teurs) du média le plus utilisé dans le monde, le smartphone et son écran tactile. Le but de cette thèse a été de proposer une quantification des variables angulaires du squelette axial et des membres supérieurs afin de déterminer le niveau de risque d’apparition de troubles musculosquelettiques (TMS) encouru lors de l’utilisation du smartphone. La première étape a consisté à la définition des cadres expérimentaux représentatifs de la vie quotidienne en intégrant une notion peu abordée dans le domaine de la biomécanique, les effets de la lumière. L’objectif a été d’analyser les effets des réglages mixtes entre la luminosité environnementale et la luminosité de l’écran sur la posture adoptée par les utilisatrices(teurs) pour trois conditions d’utilisation bien définies, assis avec ou sans support pour les membres supérieurs et debout, et pour deux tâches fréquentes, l’envoi d’un message et la navigation sur internet. Dans ce contexte, une quantification de l’ensemble des régions articulaires du squelette axial et du membre supérieur a été conduite afin d’objectiver leur implication durant l’interaction. Ainsi, la distance entre le visage et l’écran tactile est apparu en tant qu’invariant majeur autour duquel deux chaines cinématiques, une constituée du squelette axial et une autre des membres supérieurs, fonctionnent en synergie. De plus, des stratégies d’interaction en fonction de la lumière mais également d’autres paramètres, comme la tâche effectuée (message texte ou recherche internet) ainsi que la position d’utilisation (assis avec ou sans support ou debout) ont été identifiées. Un indice biomécanique IBI a été proposé et permet d’identifier la part d’implication du tronc et du cou dans la posture globale. Enfin, à partir de l’objectivation des postures, une évaluation ergonomique au moyen du Rapid Upper Limb Assessment (RULA) a été proposée afin de quantifier avec précision les risques de TMS associés à l’interaction avec le smartphone. Cette analyse a permis d’établir des recommandations sur la manière d’interagir tant sur l’environnement matériel (appuis pour le membres supérieurs) que sur des réglages de l’interface et de la luminosité extérieure. Le but est d’alerter sur le niveau de risque élevé d’apparition de TMS pour les utilisateurs(trices) de smartphone. La santé commence par la prévention.