Thèse soutenue

ΑΙΔΗΣ. Histoire d’un théonyme grec des temps pré-homériques à l’époque classique

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Auteur / Autrice : Claudio Felisi
Direction : Paul DemontClaire Le Feuvre
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études grecques
Date : Soutenance le 06/01/2023
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Orient et Méditerranée (Ivry-sur-Seine, Val de Marne ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Michel Fartzoff
Examinateurs / Examinatrices : Gabriella Pironti
Rapporteurs / Rapporteuses : Corinne Bonnet, Vinciane Pirenne-Delforge

Résumé

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Cette thèse porte sur le souverain de l’Outre-tombe grec, le dieu πολυώνυμος (« aux multiples noms ») par excellence. Hadès, dont la présence dans le mythe est discrète et qui n’a pas eu de cultes ou temples panhelléniques importants, n’avait guère attiré l’attention des chercheurs. Cependant, plus que pour les autres divinités, ses noms ont fait l’objet, dès l’époque la plus reculée de l’histoire grecque, d’une réflexion théologique riche, selon des modalités différant fortement en fonction des sources considérées et des approches employées pour les étudier. On a alors proposé une « histoire onomastique » d’Hadès allant des temps pré-homériques jusqu’à la fin de l’époque classique, par une approche notamment philologique et linguistique. Le fil rouge de l’étude est le théonyme ΑΙΔΗΣ, dont l’histoire éclaire aussi celle des autres noms du dieu (Zeus souterrain et Plouton en Grèce, Aita chez les Étrusques, etc.), certains auparavant méconnus (Aïs, Aïdoneus, etc.), et est éclairée par l’analyse de plusieurs épithètes. Les étymologies modernes et anciennes, les différentes formes et les divers emplois en ont été étudiés à partir d’un corpus de sources surtout littéraires allant d’Homère à Platon, mais aussi en faisant ponctuellement appel à des sources plus hétérogènes (tablettes mycéniennes, inscriptions funéraires, vases peints, defixiones, lamelles d’or orphiques, reliefs et statuettes, etc.). Plusieurs éclairages en partie nouveaux ont pu ainsi être apportés sur l’histoire du dieu à l’époque pré-homérique, sur les contours de la puissance divine évoquée par ses noms dans les textes archaïques et classiques et sur la théonymie grecque en général, notamment infernale.