Thèse soutenue

Conflits diplomatiques, religieux et commerciaux entre l'Angleterre d'Henri VIII et Charles Quint (1526-1540) : l’émancipation politique de l’Angleterre au regard de la politique extérieure de déstabilisation, d’intimidation et d’ingérence de l’empereur

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Auteur / Autrice : Anthony Blanco
Direction : Luc Torres
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Espagnol
Date : Soutenance le 26/11/2018
Etablissement(s) : Rennes 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts, Lettres, Langues (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019)
Jury : Président / Présidente : Ricardo Saez
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Pierre Moreau, Cédric Michon
Rapporteurs / Rapporteuses : Alexandra Merle, Françoise Richer-Rossi

Résumé

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Il s'agit ici d'analyser les relations entre l'Angleterre d' Henri VIII et l'Espagne de Charles Quint de 1526 à 1540. Cettepériode correspond aux dernières années du « valimiento » du cardinal Wolsey, et à la durée de celui de Thomas Cromwell. L'année 1526 constitue un réel tournant dans les relations des deux monarques. Cette époque est marquée par le divorce du souverain insulaire avec Catherine d'Aragon, la tante de l'empereur, par la ruine totale du royaume de Hongrie suite à la défaite du roi Louis II face aux Turcs, et à la menace que cela implique pour les territoires de Charles Quint. Au cours de cette période, nombreux sont les royaumes européens qui décident de briser leur allégeance au pape (Suède, Angleterre et Danemark). La situation des royaumes scandinaves intéresse Henri VIII qui cherche à s’en emparer au détriment des intérêts de l’empereur et de sa famille. Il semble intéressant d'étudier les influences et l'impact de la mise en place de l'Ecclesia anglicana, instaurée par le roi, Thomas Cromwell et par Thomas Cranmer sur les relations avec l'Espagne (diplomatie, religion et commerce). Cette étude donne lieu à une analyse approfondie des manoeuvres politiques de la part du roi d'Angleterre avec les royaumes de France, Suède, Danemark, Hongrie et Pologne pour contourner la domination de Charles Quint sur la scène européenne. L'Angleterre maintiendra certains contacts avec les réformateurs suisses et la Ligue de Smalkalde pour tenter de s'émanciper du pouvoir impérial et de l'influence du Saint-Siège. Dans un premier temps, Henri VIII cherchera à aligner ses intérêts sur ceux de la France, pour mieux contrer les manoeuvres de déstabilisation politique et d’intimidation de Charles Quint, un monarque très pragmatique. Cela impliquera une forte volonté d'ingérence politique de la part de l'Espagne et de l'empereur pour avoir une mainmise sur les affairesdu royaume. Marie, la fille du roi d'Angleterre et de sa première épouse Catherine d'Aragon incarnera cet espoir. C'est pourquoi,l’empereur soutient les mouvements rebelles d'Irlande et du nord de l'Angleterre lors du Pèlerinage de la Grâce, mais veille à ne pastrop s'impliquer afin de garantir de futures alliances avec Henri VIII. Enfin, nous étudierons la perception que les Anglais avaientdes Espagnols et vice versa