Analyse de la régulation de la sécurité : le cas d’un chantier de construction
Auteur / Autrice : | Constance Guers |
Direction : | Franck Guarnieri |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences et génie des activités à risques |
Date : | Soutenance le 21/12/2017 |
Etablissement(s) : | Paris Sciences et Lettres (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences des métiers de l'ingénieur (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche sur les risques et les crises (Sophia Antipolis, Alpes-Maritimes) |
établissement de préparation de la thèse : École nationale supérieure des mines (Paris ; 1783-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Pierre Fournier |
Examinateurs / Examinatrices : Franck Guarnieri, Gilbert de Terssac, Nathalie Richebé | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Dominique Pécaud, Didier Van Caillie |
Mots clés
Résumé
À partir de l’analyse des relations interentreprises dans le secteur du bâtiment, cette thèse interroge les difficultés de coopération et de création de règles communes sur un chantier de construction.Ce travail porte sur un sujet important, au regard à la fois du poids économique de l’objet de recherche empirique et des enjeux contemporains du travail en réseau, du recours à la sous-traitance et à des travailleurs détachés. Cette thèse propose une lecture originale de la sécurité au travail, en déplaçant le regard de la conception duale de la sécurité réglée et gérée vers un processus de sécurisation des actions. Son principal apport est de montrer ce qu’est « agir en sécurité » : il ne s’agit pas seulement d’appliquer des procédures affichées ou de respecter des règles mises en action mais surtout de régulation entre une pluralité de sources normatives.Ce travail s’appuie sur la théorie de la régulation sociale. Initialement conçus pour analyser des organisations de type taylorienne, ces outils conceptuels se sont révélés pertinents pour étudier des organisations en réseau de sous-traitance. Ainsi, nous avons décrit les relations de travail, en particulier la sous-traitance et la cotraitance et les effets de ces relations sur la coopération au travail en matière de sécurité. L’objectif est de proposer une réflexion sur les transformations de l’organisation des régulations de la sécurité du et au travail et sur la place de la sous-traitance dans ce processus. Autrement dit, c’est uneréflexion sur la forme des liens sociaux qui participent à la sécurité, à l’action collective en situation de travail en réseaux.