Thèse soutenue

La maternité adoptive de la déesse dans le Skandapurāṇa

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Auteur / Autrice : Amandine Wattelier-Bricout
Direction : Isabelle RatiéJudit Törzsök
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues, civilisations et sociétés orientales
Date : Soutenance le 15/12/2020
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences du langage (Paris ; 2019-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Groupe de recherches en études indiennes. Paris
Jury : Président / Présidente : Nalini Balbir
Examinateurs / Examinatrices : Isabelle Ratié, Judit Törzsök, Nalini Balbir, Lyne Bansat-Boudon, Peter Christiaan Bisschop, Arlo Griffiths
Rapporteurs / Rapporteuses : Lyne Bansat-Boudon, Peter Christiaan Bisschop

Résumé

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Le Skandapurāṇa (SP) construit sa narration sur le désir de maternité de Pārvatī, qui se solde par l’adoption d’un arbre aśoka dans les chapitres SP158-SP162. Cette histoire fait écho à plusieurs récits de désir de paternité. L’issue de ces récits décontenance et pose la question du message qu’ils véhiculent : le SP encense-t-il le salut par le fils ou propose-t-il un système sotériologique alternatif ? L’adoption de l’arbre est-elle un palliatif à l’absence de fils ou une voie de salut destinée aux femmes ?L’étude proposée a pour but de définir le système sotériologique du SP, d’expliquer la maternité adoptive de la déesse, de déterminer la fonction du rite d’adoption de l’arbre, puis d’en évaluer la diffusion. Elle fait d’abord état des données issues du travail d’édition critique qui permettent une reconstruction partielle de l’histoire de l’évolution du SP. Ensuite, elle présente une étude comparative des mythes, suivie de leur mise en parallèle avec les textes doctrinaux pāśupata, qui se justifie par la possible influence de ce courant sur le SP. Les conclusions de ces analyses révèlent que la plus haute forme de salut décrite dans le SP semble offrir un condensé du duḥkhānta. La lecture allégorique de la geste de la déesse suggère une possible mise en scène des cinq étapes de l’observance, dans laquelle le rituel prescrit serait une forme d’adaptation du pāśupatayoga pour les femmes. Enfin, cette étude est complétée par une évaluation de la diffusion et de la réception du rituel d’adoption de l’arbre et de son mythe dans la littérature purāṇique et Dharmanibandha. Le rite semble avoir évolué en une consécration, tandis que le mythe aurait connu un rayonnement limité.