Thèse en cours

André Pieyre de Mandiargues ou l'écriture du trouble

FR  |  
EN

Accès à la thèse

Triangle exclamation pleinLa soutenance a eu lieu le 18/11/2022. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Bahia Dalens
Direction : Marie-Paule Berranger
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Littératures française et francophone
Date : Inscription en doctorat le 15/10/2015
Soutenance le 18/11/2022
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littérature française et comparée (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Théorie et histoire des arts et des littératures de la modernité (Paris)

Résumé

FR  |  
EN

Dans la deuxième moitié du XXème siècle, l’art du trouble (G. Scarpetta) ouvre une voie esthétique originale. En privilégiant l’hybridité, l’instabilité et l’ambiguïté, il provoque l’inquiétude et le vertige chez le spectateur/lecteur. Parce qu’il brouille et déborde toutes les catégories esthétiques, il est difficile à appréhender et produit des effets inédits dans la réception. La reviviscence des études de réception dans le champ littéraire depuis une quinzaine d’années permet d’en renouveler l’approche. L’oeuvre d’André Pieyre de Mandiargues s’inscrit dans cette esthétique, en recourant à la perturbation comme modèle poïétique, principe poétique et affect de création comme de réception. Ses poèmes et ses récits, souvent difficiles à distinguer en termes génériques, thématisent et narrativisent la turbulence, la cultivent dans les images et la langue. Cette étude se penche sur les rouages d’une écriture du trouble pour en déterminer les spécificités et les modalités de fonctionnement. Elle mobilise non seulement des outils littéraires et artistiques mais aussi linguistiques, ethnologiques, psychanalytiques, philosophiques et scientifiques. Nous y montrons que le recours à l’archétype permet à l’auteur de déjouer nos résistances intimes et morales, et de construire une fantasmagorie ontologiquement inconfortable ; que l’oeuvre mandiarguienne perturbe les codes génériques, en fondant dans une méthode du délire objectif les conditions d’un fantastique d’une grande modernité ; enfin qu’elle provoque chez son lecteur une surcharge attentionnelle et un emballement de l’imaginaire, à l’origine d’un irrémédiable vertige.