Thèse soutenue

Les flux de personnes et de revenus sont-ils stabilisateurs dans la zone euro ?

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Médédé Tchakpalla
Direction : Florence Huart
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 29/11/2018
Etablissement(s) : Université de Lille (2018-2021)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences économiques, sociales, de l'aménagement et du management (Villeneuve d'Ascq)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : LEM - Lille Économie Management

Résumé

FR  |  
EN

Constituée de cinq chapitres, cette thèse s'intéresse aux mécanismes d'ajustement macroéconomique dans une union monétaire telle que la zone euro. Le premier chapitre examine la réponse de la mobilité du travail aux disparités entre les taux de croissance des salaires et les taux de chômage dans la zone euro. Les résultats indiquent que la mobilité répond aux différences nationales en matière de chômage, en particulier pendant la période de crise récente, mais pas aux différences nationales dans l'évolution des salaires. Le deuxième chapitre étudie l'effet d'équilibre ou de déséquilibre de la mobilité du travail sur les conditions du marché du travail dans la zone euro. Les résultats montrent que même si la mobilité réagit faiblement aux chocs asymétriques et aux caractéristiques structurelles dans la zone euro, elle réduit les écarts dans les conditions du marché du travail. Le troisième chapitre analyse les déterminants de la migration dans la zone euro par rapport à l'Union européenne (UE). L'objectif principal est d'identifier les facteurs qui entravent la mobilité des personnes dans la zone euro. Les principaux résultats indiquent que, mis à part les obstacles culturels et administratifs, un système de sécurité sociale généreux dans le pays d'origine freine également la mobilité des personnes dans la zone euro. Le quatrième chapitre examine le rôle stabilisateur des envois de fonds des travailleurs comme retombées de la mobilité des personnes. Les résultats montrent que les envois de fonds ne jouent pas un rôle stabilisateur ni dans la zone euro ni dans l'UE. Pire encore, les envois de fonds des travailleurs ont tendance à être procycliques dans l'UE. Enfin, le cinquième chapitre s'intéresse au partage des risques dans l’UE et met en évidence le poids des flux de revenus du travail dans le lissage des chocs asymétriques. Les résultats révèlent que le canal de partage des risques le plus important reste le marché du crédit. Le canal du marché des capitaux est quant à lui procyclique. En ce qui concerne les flux de revenus du travail, leur effet de lissage existe mais il est faible.