Thèse soutenue

Le développement du mouvement sabbatianiste en Italie : Binyamin ben El‘azar Coen Vitale da Reggio et son ‘Et ha-zamir, (עת הזמיר, Le temps du chant)

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Auteur / Autrice : Rachele Jesurum
Direction : Alessandro GuettaCristiana Facchini
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire, sociétés et civilisatons
Date : Soutenance le 31/05/2021
Etablissement(s) : Paris, INALCO en cotutelle avec Università degli studi (Bologne, Italie)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langues, littératures et sociétés du monde (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherches Moyen-Orient Méditerranée (Paris)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Asher N. Salah
Rapporteurs / Rapporteuses : Marina Caffiero, David Joshua Malkiel

Résumé

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Ma thèse concerne le développement du mouvement sabbatianiste en Italie - qui fut l’un des pôles centraux d’enracinement et de diffusion de cette nouvelle foi messianique - entre le XVIIe et XVIIIe siècle, donc pendant une phase tardive du Sabbatianisme. J’essaie de décrire le post-Sabbatianisme italien et ses représentants à travers la figure de Binyamin ben El‘azar Coen Vitale da Reggio (1651-1730), un rabbin piémontais identifié par Gershom Scholem – le père des études sabbatianistes - comme l'un des fidèles les plus importants de Šabbetai Ṣevi (1626-76). Après une contextualisation historique et culturelle mise en oeuvre en procédant par une méthode comparative soit entre milieu juif et chrétien de l’époque, soit entre mysticisme juif italien et mysticisme originaire de Safed en Galilée, j'analyse la production textuelle de Binyamin Coen. Je me concentre sur ses textes imprimés, en particulier je traduis entièrement et étudie bien d'un point de vue linguistique qu'au niveau des contenus, la version imprimée de עת הזמיר (Et ha-zemir, Le temps du chant), un recueil de piyyutim (poèmes) cabalistiques consacrés à chaque jour de la semaine et aux fêtes religieuses les plus importantes. Publié la première fois à Venise en 1707, ce texte était utilisé dans le contexte des confréries piétistes dans les ghettos italiens, et se distingue pour une utilisation mystique très particulière de la métrique, en s'inscrivant parfaitement dans une époque qui voyait une large diffusion de la Cabale.