Thèse soutenue

Saint-Victor de Marseille : archéologie du chantier d'une abbatiale méridionale (milieu du XIIe - milieu du XIVe siècle)

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Auteur / Autrice : Marie-Pierre Bonetti
Direction : Andreas Hartmann-VirnichNicolas Faucherre
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Archéologie
Date : Soutenance le 14/12/2021
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'archéologie médiévale et moderne en Méditerranée (2012-.... ; Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône)
Jury : Président / Présidente : Quitterie Cazes
Examinateurs / Examinatrices : Pascale Chevalier, Michel Fixot
Rapporteurs / Rapporteuses : Yves Gallet

Résumé

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Dans le prolongement des fouilles du Laboratoire d’Archéologie Médiévale en Méditerranée, cette thèse porte sur l’abbatiale Saint-Victor de Marseille, seul vestige du puissant monastère bénédictin détruit à la Révolution. Son église, peu étudiée, est l’objet de la recherche élaborée à partir d’une enquête sur les sources textuelles et iconographiques associée à un long travail de terrain. Les éléments collectés sur l’histoire monumentale ont été regroupés dans une base de données numérique, tandis qu’une importante campagne de relevés tachéométriques et photogrammétriques a réuni les données utiles pour déchiffrer les séquences de construction. Le manuscrit présente un bilan des connaissances historiographiques et archivistiques posant les jalons d’une chronologie absolue du Moyen Âge central jusqu’aux restaurations récentes. Le texte comporte une étude architecturale de l’édifice qui retrace la création des cryptes au XIIIe siècle, s’intéresse à la tour nord en raison de ses rapports structurels avec l’église, puis fournit un examen détaillé de cette dernière. La recherche propose une chronologie relative de l’abbatiale et montre la prégnance du bâti préexistant imposant un certain pragmatisme architectural aux maîtres d’œuvre. Les multiples modifications au cours du chantier aboutissent à un enchevêtrement des campagnes qui participe à la timide mise en œuvre du style et des techniques de construction gothiques, fréquente dans les églises méridionales du XIIIe siècle. Ce travail offre de nouveaux indices pour les investigations sur les bâtiments monastiques à la fin du XIVe siècle et sur les influences architecturales de Saint-Victor.