Thèse soutenue

Déterminants et perception de la santé orale des patients schizophrènes en Côte d'Or

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Auteur / Autrice : Frédéric Denis
Direction : Nathalie Retel-RudeBenoît Trojak
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la santé
Date : Soutenance le 20/10/2017
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Environnements, Santé (Dijon ; Besançon ; 2012-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de neurosciences : intégratives et cliniques (Besançon) - Laboratoire de neurosciences : intégratives et cliniques (Besançon)
site de préparation : Université ouverte de Franche-Comté
Jury : Président / Présidente : Stéphanie Tubert
Examinateurs / Examinatrices : Nathalie Retel-Rude, Benoît Trojak, Stéphanie Tubert, Pierre Vidailhet, Jean Valcarcel, Jean-François Pelletier
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre Vidailhet, Jean Valcarcel

Résumé

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Contexte : La schizophrénie est une pathologie qui concerne 1 % de la population mondiale. Les patients schizophrènes (PS) sont exposés à une surmortalité, à une surmorbidité. La mauvaise santé bucco-dentaire est souvent constatée par les soignants et les accompagnants. L’objectif de notre recherche est d’explorer les déterminants, les représentations et les perceptions de la santé orale des PS en Côte d’Or et de construire une échelle de qualité de santé orale spécifique à ces patients.Méthode : Un échantillon représentatif de 109 PS, tirés au sort en Côte d’Or, a permis d’explorer les déterminants sociodémographiques, dentaires, médicaux, liés au style de vie et associés à la santé orale. Une évaluation des caractéristiques psychométriques de l’échelle GOHAI (Global Oral Health Assessement Index) a également été réalisée. Puis, une étude qualitative basée sur 20 entretiens semi-directifs individuels de PS et de 6 soignants. Suivi d’entretiens de deux groupes (4 patients et 4 soignants) a permis d’explorer la perception et les représentations de la santé orale des PS observés et l’élaboration de la stucture hypothétique d’une échelle spécifique de mesure de la qualité de santé orale des PS.Résultats : Parmi les 109 patients inclus, 61.5 % sont des hommes. L'âge moyen est de 46.8 ans ± 12 ans. La majorité (78 %) ont fait des études secondaires (SE) et 79.8 % bénéficiaient d’un suivi ambulatoire. La durée moyenne de la maladie (DMM) était de 17.9 ans ± 9.4 ans, et 55.5 % étaient polymédicamentés. L’indice dentaire CAO (carie, absente, obturée) moyen est de 16.6 ± 8.1. Il y avait une relation significative entre SE, les indices de santé oraux, médicaux, la polymédicamentation, le style de vie et la DMM. Concernant la validation psychométrique de la GOHAI, la cohérence interne était excellente (α de Cronbach de 0.82). Les coefficients de corrélation intraclasse pour la fiabilité test-retest n'étaient pas significativement différents (p> 0.05). La validité de construction soutenue par 3 facteurs représente 60.94 % de la variance observée. La validité prédictive et concurrente a été validée. L’étude qualitative a permis de recueillir 3245 verbatims, candidats pour élaborer la structure hypothétique d’une nouvelle échelle, la SOHP, Schizophrenia Oral Health Profil. Les sélections successives des items issues des critères de décision du groupe d’expert et d’une étude de faisabilité auprès de 30 patients ont abouti à une échelle composée de 43 items et d’un module additionnel de 11 items.Conclusion : Nous avons montré l’intrication des problèmes de santé mentale et physique, de la santé orale et générale et la validité de la GOHAI chez les PS. Ce travail doit être poursuivi pour étudier la validation psychométrique de l’échelle SOHP sur une large population.