Thèse soutenue

Les chœurs de mouvements Laban : entre danses traditionnelles, gymnastique et expériences artistiques (Allemagne, 1923-1936) : étude à partir du fonds d’archives Albrecht Knust

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Auteur / Autrice : Axelle Locatelli
Direction : Isabelle Launay
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Esthétique, Sciences et Technologie des Arts
Date : Soutenance le 02/12/2019
Etablissement(s) : Paris 8
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Esthétique, sciences et technologie des arts (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Esthétique, musicologie et créations musicales
Jury : Président / Présidente : Susanne Franco
Examinateurs / Examinatrices : Isabelle Ginot, Olivier Hanse
Rapporteurs / Rapporteuses : Eric Michaud

Résumé

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En partant de la question de l’être-ensemble et de sa visibilité, cette thèse vise à souligner la multiplicité des discours et pratiques que sous-tend l’appellation « chœurs de mouvements Laban » [Bewegungschöre Laban] et à saisir ce que cache cette hétérogénéité. Elle tente d’expliquer comment cette pluralité s’accompagne d’un déplacement de certaines catégories qui implique une redéfinition du champ esthétique et de ses effets politiques. Les pratiques chorales que le groupe de danseurs et pédagogues constitué autour de Rudolf von Laban déploie surtout dans l’Allemagne de l’entre-deux-guerres s’appliquent à investir l’espace entre : entre danse et gymnastique, entre amateurs et professionnels, entre écrit et oralité, entre pluralité et uniformité… L’examen de ces tensions s’effectue essentiellement à partir du fonds d’archives Albrecht Knust déposé au Centre National de la Danse de Pantin. Il accorde une attention toute particulière aux partitions de danses chorales en cinétographie Laban et s’efforce de faire dialoguer observations théoriques et questionnements issus de la mise à l’épreuve en studio de ces partitions. Il s’efforce ainsi de donner à voir les pratiques chorales labaniennes et de montrer qu’elles témoignent de politiques à l’œuvre à différents niveaux : de l’individu, du groupe, de la chorégraphie de groupes, des discours, du contexte. Finalement, il s’agit d’interroger le poids de ces politiques face à l’emprise nationale-socialiste. Peut-on aujourd’hui, à l’heure où certaines danses chorales composées sous Weimar sont régulièrement recréés, défendre ces chœurs de mouvements Laban et à quelles conditions ?