Thèse soutenue

Le prince Pückler-Muskau (1785-1871) comme médiateur culturel entre la France et l’Allemagne : Etude de sa correspondance inédite en français

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Auteur / Autrice : Andrea Micke-Serin
Direction : Gwénola SebauxWalter Erhart
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues, Littératures et civilisations germaniques
Date : Soutenance le 18/02/2021
Etablissement(s) : Angers en cotutelle avec Universität Bielefeld
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts, Lettres, Langues (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Langues, littératures, linguistique (Le Mans) - Littérature, étrangéité, mutations, identités culturelles (Angers) - Centre Humanités et Sociétés (Angers)
Jury : Président / Présidente : Andrea Brünig
Examinateurs / Examinatrices : Katrin Zuschlag
Rapporteurs / Rapporteuses : Holger Dainat, Kirsten Kramer

Résumé

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Le prince Hermann von Pückler-Muskau jouit de son vivant d’une immense notoriété dans les États allemands, dans toute l’Europe et même au-delà. Propriétaire de l’une des plus grandes seigneuries de la Haute-Lusace (Prusse), il comptait parmi les paysagistes allemands les plus célèbres de son époque. Grand voyageur, il parcourut notamment l’Orient pendant presque six ans et rédigea des récits de voyage à grand succès. Il laissa également une correspondance abondante, en grande partie rédigée en français et inédite. Basée sur l’approche du transfert culturel (Espagne/Werner/Middell), complétée par l’analyse des réseaux (Granovetter/Burt), cette thèse avait pour objectif d’examiner les contacts (épistolaires) de ce prince francophone et francophile. Il résulte de cette étude que le prince Pückler-Muskau établit un véritable réseau entre l’Orient, la France et les États allemands par lequel il tenta d’exercer de l’influence sur les décisions politiques. Par ailleurs il contribua à enrichir le savoir hippologique en Europe, par des connaissances théoriques et pragmatiques, mais aussi par l’achat de chevaux qu’il ramena en Prusse (transfert matériel). Par l’intermédiaire d’un autre réseau, il créa des relations entre la Cour de Napoléon III et la Cour de Prusse, œuvrant pour un rapprochement franco-allemand. La correspondance du prince révèle aussi qu’il ne se mettait pas toujours en scène (Maillet/Stobbe/Jacob), mais fut aussi l’acteur central et discret d’un réseau quasi familial pour lequel il mobilisa ses contacts en France.