Le personnage vu de dos au cinéma et dans les autres arts ˸ esthétique, migrations et imaginaires d’une histoire à revers
Auteur / Autrice : | Stéphanie Croteau |
Direction : | Thomas François, Michèle Garneau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études cinématographiques et audiovisuelles |
Date : | Soutenance le 03/05/2019 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité en cotutelle avec Université de Montréal |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts et médias (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....) |
Laboratoire : Institut de recherche sur le cinéma et l'audiovisuel (Paris) | |
Jury : | Président / Présidente : Silvestra Mariniello |
Examinateurs / Examinatrices : Thomas François, Michèle Garneau, Silvestra Mariniello, Marion Froger, Karl Sierek, Emmanuel Siety |
Mots clés
Résumé
Ce doctorat porte sur un motif visuel qui circule entre les arts : le personnage vu de dos. Par l’entremise de notions que j’ai approfondies ou développées – l’apparaître, l’inévidence, la dorsalité –, j’interroge comment cette posture fait naître une manière d’habiter l’image et le monde, et j’analyse ses implications dans les pratiques artistiques comme dans le champ philosophique et social. Pour mener cette enquête, je me suis inspirée d’un geste d’Aby Warburg, celui de la fabrication d’atlas d’images. La fabrication d’atlas m’a permis de faire apparaître trois modalités expressives du dos qui traversent l’histoire de l’art et du cinéma, et qui se retrouvent au sein de mes planches. J’aborde ces questions dans le premier chapitre de la thèse. Le deuxième chapitre, intitulé « Repli(s) », porte sur ma première planche d’images, consacrée aux personnages de dos qui se dérobent et s’esquivent, exprimant un retrait de la signifiance expressive. Le troisième chapitre aborde ma deuxième planche d’images, dans laquelle je cherche à faire voir une forme d’absorbement mené par le personnage de dos depuis l’âge romantique. Le quatrième et dernier chapitre, intitulé « Exclusion(s) », traite d’une violence faite au sujet. En me penchant sur la représentation des Afro-Américains dans les films de plantation états-uniens, j’explore comment une forme d’exclusion esthétique, sociale et politique s’est fabriquée par la posture de dos. Que nous disent les personnages repliés, absorbés ou exclus en regard de la frontalité qui prévaut encore aujourd’hui ? Les personnages vus de dos présentés dans ma thèse introduisent une dorsalité des représentations et de l’existence.