Thèse soutenue

Résines phénoliques biosourcées pour la protection ignifuge du bois et des composites à base de bois.

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Auteur / Autrice : Pedro luis De Hoyos Martinez
Direction : Fatima Charrier El BouhtouryJalel Labidi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie Physique
Date : Soutenance le 25/11/2019
Etablissement(s) : Pau en cotutelle avec Universidad del País Vasco. Facultad de ciencias
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale sciences exactes et leurs applications (Pau, Pyrénées Atlantiques ; 1995-)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut des sciences analytiques et de physico-chimie pour l'environnement et les matériaux (Pau) - Institut des sciences analytiques et de physico-chimie pour l'environnement et les materiaux / IPREM

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L’épuisement des sources d’énergie et des matériaux non-renouvelables est bien connue de nos jours. De ce fait, leur remplacement par des ressources d’origine renouvelable est devenu un point crucial pour assurer la durabilité du système productif actuel. A cet égard, et plus particulièrement dans le domaine des matériaux, le bois massif et les produits dérivés du bois jouent un majeur rôle, notamment dans les secteurs de la construction et de l’aménagement intérieur en raison de leurs propriétés structurelles, mécaniques et environnementales. Cependant, le bois est également connu pour sa vulnérabilité du bois face à différents agents de dégradation tels que le feu par exemple. Parmi les différentes approches existantes dans le domaine de la protection du bois contre le feu, l’utilisation de revêtements intumescents est considérée comme étant le choix le plus pratique, rentable et efficient pour la protection de bois contre le feu. Ces types de revêtements sont normalement produits industriellement à base de résines synthétiques. Parmi les différentes résines présentes sur le marché, les résines phénoliques sont unes des plus utilisées. Néanmoins, elles présentent l’inconvénient d’être élaborées à base des composants chimiques d’origine non renouvelable comme le phénol et le formaldéhyde, qui sont de plus hautement toxiques pour la santé. Dans ce contexte, la substitution de ces deux constituants par des composés biosourcés et la mise au point de traitements ignifuges d’origine renouvelable pour protéger le bois et produits à base de bois est devenu un sujet de grande pertinence. La lignine et les tanins sont deux composants polyphénoliques abondantes dans la nature susceptible de remplacer le phénol et le formaldéhyde permettrait l’élaboration résines phénoliques plus respectueuses de l’environnement ayant des propriétés similaires à celles existant sur le marché. C’est avec cet objectif que les travaux ont été développés et orientés dans le cadre de cette thèse. Ainsi, d’une part la lignine et les tanins ont été employés en tant que substituts du phénol. Et d’autre part, le formaldéhyde a été remplacé par le gyoxal qui est un composé non toxique de la famille des aldéhydes. De plus, une phase inorganique a été introduite dans la matrice polymérique afin d’améliorer les propriétés thermiques du revêtement. À cette fin, des retardateurs de flamme naturels tels que la montmorillonite (argile) ou les nanosilicates ont été employés. Différentes formulations de résines ont été élaborées afin d’évaluer leur compatibilité avec bois et donc de sélectionner la plus performant. Les différentes analyses menées sur les échantillons de bois revêtu de la résine ont montré de bons résultats concernant la protection contre le feu. D’un part, une réduction du dégagement de chaleur a été confirmé pendant la combustion. Une baisse de la perte de masse des échantillons ainsi qu’un retard dans la propagation des flammes ont été observés après l’exposition au feu. Ces résultats étaient plus notables chez les espèces de bois de feuillu par rapport au bois de résineux.