Thèse soutenue

Dysfonction musculaire en hémodialyse : de la sarcopénie à la myopathie urémique

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Auteur / Autrice : Jean Sébastien Souweine
Direction : Jean-Paul Cristol
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie Santé
Date : Soutenance le 16/12/2019
Etablissement(s) : Montpellier
Ecole(s) doctorale(s) : Sciences Chimiques et Biologiques pour la Santé (Montpellier ; Ecole Doctorale ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Physiologie & médecine expérimentale du cœur et des muscles (Montpellier)
Jury : Président / Présidente : Kada Klouche
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Paul Cristol, Pierre Delanaye, Arjang Djamali, Christian Combe, Moglie Donnette-Le Quintrec
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre Delanaye, Arjang Djamali

Mots clés

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Résumé

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En hémodialyse chronique, la dysfonction musculaire est une pathologie fréquente qui au même titre que la sarcopénie chez les sujets âgés grève le pronostic de ces patients. Malgré les similitudes entre ces deux entités, la dysfonction musculaire des patients insuffisants rénaux doit être distinguée de la sarcopénie. Certaines anomalies moléculaires observées semblent être différentes de celles constatées au cours du vieillissement. Ce travail de thèse, regroupant quatre études, a eu pour objectif d’ identifier puis de caractériser la dysfonction musculaire des patients hémodialysés chroniques. Dans la première étude, nous avons développé une méthode de mesure de la force musculaire du quadriceps fiable, reproductible et réalisable au lit des patients. Dans la seconde, nous avons montré que les facteurs cliniques et biologiques associés à une diminution de la force musculaire étaient des facteurs différents de ceux associés à une diminution de la masse musculaire. Dans cette étude nous avons pu également identifier des patients avec une diminution de la force sans diminution de la masse musculaire. Ce dernier point caractérise les patients dynapéniques. Le pronostic de ces patients a été étudié dans la troisième étude. Le risque de décès est identique chez ces patients par rapport aux patients sarcopéniques, alors même que les patient dynapéniques sont plus jeune avec moins de comorbidités. Ce travail montre par ailleurs, que la force musculaire est un meilleur marqueur pronostic que la masse musculaire. Enfin dans la quatrième étude, nous avons montré chez des patients hémodialysés en attente de transplantation, qu’il pouvait exister une véritable myopathie induite par l’insuffisance rénale avec des caractéristiques histologiques spécifiques. Ces dernières sont compatibles avec la diminution de l’endurance observée dans cette population. Ainsi, en partant du critère clinique, universellement reconnu de la masse musculaire, nous avons évolué vers l’exploration de la force puis de l’endurance. Finalement, ce travail apporte certains éléments qui permettent de confirmer l’existence d’anomalies musculaires spécifiques à l’insuffisance rénale chronique.