Thèse soutenue

Universalité et surréalisme : le peintre Kitawaki Noboru (1901-1951) et les avant-gardes japonaises

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Auteur / Autrice : Vincent Manigot
Direction : Michael Lucken
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts
Date : Soutenance le 22/01/2018
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langues, littératures et sociétés du monde (Paris)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Institut national des langues et civilisations orientales (Paris ; 1971-....)
Laboratoire : Centre d'études japonaises (Paris)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Michael Lucken, Annie Claustres, Hisao Matsuura, Anne Bayard-Sakai, Thierry Dufrêne
Rapporteurs / Rapporteuses : Annie Claustres, Hisao Matsuura

Mots clés

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Résumé

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Durant la première moitié du XXᵉ siècle, divers mouvements d’avant-garde occidentaux sont introduits au Japon et s’y développent dans un court intervalle de temps, menant à des unions difficilement concevables dans une perspective européenne. Cette caractéristique est flagrante dans le cas du surréalisme japonais, objet culturel synthétique. Durant les années 1930, les pressions croissantes sur les artistes et intellectuels achèvent de lui donner une coloration singulière. Comme de nombreux peintres japonais, Kitawaki Noboru (1901-1951) s’intéresse au surréalisme, mais il va rapidement s’éloigner du modèle occidental pour entamer une exploration artistique singulière au travers de ses « peintures schématiques », qui visent à construire le modèle d’une réalité qui semble échapper à tout cadre et, partant, à toute tentative de compréhension, et ainsi rendre à l’homme la place qui doit y être la sienne. Les tentatives de Kitawaki qui se nourrissent des domaines les plus divers, sans véritable limitation temporelle, géographique, ni disciplinaire, évoquent le travail des peintres-savants de la Renaissance. Indissociable du contexte, sa production ne saurait être perçue de manière uniquement conjoncturelle. L’analyse de plusieurs de ses écrits et de ses œuvres, ainsi que des schémas aussi bien théoriques que pratiques qu’il développe (notamment la question du vide pictural) renseignent sur le but poursuivi par le peintre qui, à rebours des standards, s’intéresse tout autant au fond qu’aux motifs de ses toiles, et plus encore qu’aux éléments eux-mêmes à la manière de les combiner.