Thèse soutenue

Evaluation économique des dispositifs de soutenabilité : l'Agenda 21 Local dans les communes françaises.

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Auteur / Autrice : Quentin-Guilhem Dechezleprêtre
Direction : Vincent Geronimi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 12/11/2018
Etablissement(s) : Université Paris-Saclay (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'Homme et de la société (Sceaux, Hauts-de-Seine ; 2015-2020)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'études sur la mondialisation, les conflits, les territoires et les vulnérabilités (Guyancourt, Yvelines ; 2010-2022) - Centre d'études sur la mondialisation, les conflits, les territoires et les vulnérabilités (Guyancourt, Yvelines ; 2010-2022)
établissement de préparation de la thèse : Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (1991-....)
Jury : Président / Présidente : Jean Cartier-Bresson
Examinateurs / Examinatrices : Vincent Geronimi, Jean Cartier-Bresson, Catherine Figuière, Philippe Méral
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Figuière, Philippe Méral

Résumé

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L’évaluation économique de la mise en œuvre du développement durable se heurte à de multiples difficultés : la diversité des conceptions de la soutenabilité, l’hétérogénéité et le déficit de définition unitaire de ses dispositifs, ou encore le caractère immatériel des valeurs engendrées ou protégées par un développement réellement soutenable. Nous mobilisons tout d’abord une analyse en termes de référentiels, inspirée des sciences politiques, pour tenir compte conjointement des référentiels d’action et des référentiels d’évaluation du développement durable. Cette première analyse sous-tend notre approche « par les capitaux » de la soutenabilité ainsi que le choix de notre objet d’étude, l’Agenda 21 Local. Sous les hypothèses de la soutenabilité faible (substituabilité des capitaux), nous réalisons ensuite une évaluation de l’Agenda 21 Local au niveau communal français en ayant recours à l’indicateur de richesse totale (développé par la Banque Mondiale) ainsi qu’à un estimateur d’impact de l’adoption de l’Agenda 21 Local sur le revenu par tête des communes. Cette évaluation est donc réalisée au sein d’un découplage (entre un indicateur de stocks et un indicateur de flux) qui interroge la relation entre la mise en œuvre du développement durable et la croissance du revenu. En même temps, un travail analytique nous permet de proposer une requalification des dispositifs de mise en œuvre du développement durable en termes de savoirs au sens économique de Machlup. Enfin, les hypothèses de la soutenabilité faible ne garantissant pas nécessairement des flux de revenu ou un bien-être inchangés à travers le temps, nous appliquons à notre problématique les hypothèses de la soutenabilité forte (complémentarité des capitaux, phénomènes d’irréversibilité), traduites empiriquement par la recherche d’effets de seuils pour les capitaux composant la richesse totale. Dans le cadre de notre étude empirique et sous ses hypothèses, nous montrons ainsi que la mise en œuvre du développement durable ne s’est pas faite au détriment de la croissance. Au contraire, l’adoption de l’Agenda 21 Local a eu un impact positif sur le revenu par habitant au niveau local français. Parmi les composantes de la richesse totale, nous trouvons enfin des effets de seuil pour les capitaux naturel et humain.