Thèse soutenue

Etude du rôle de la protéine kinase DCLK3 dans les mécanismes de neurodégénérescence dans la maladie de Huntington

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Auteur / Autrice : Lucie de Longprez
Direction : Emmanuel Brouillet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie
Date : Soutenance le 19/12/2018
Etablissement(s) : Université Paris-Saclay (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Signalisations et réseaux intégratifs en biologie (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire des maladies neurodégénératives : mécanismes, thérapies, imagerie (Fontenay-aux-Roses, Hauts-de-Seine)
établissement opérateur d'inscription : Université Paris-Sud (1970-2019)
Jury : Président / Présidente : Sylvie Granon
Examinateurs / Examinatrices : Emmanuel Brouillet, Sylvie Granon, Sandrine Betuing, Christian Neri, Denis David, Karine Merienne
Rapporteurs / Rapporteuses : Sandrine Betuing, Christian Neri

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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DCLK3 (Doublecortin-like kinase 3) est une protéine kinase neuronale enrichie dans le striatum et dans le gyrus denté. L’expression de DCLK3 est nettement diminuée dans le cerveau des patients atteints de la maladie de Huntington (MH). Cependant, son rôle reste pour l’instant inconnu. Le laboratoire avait précédemment montré que DCLK3 pouvait jouer un rôle neuroprotecteur, en particulier dans différents modèles de la MH. En effet, la surexpression de Dclk3 dans le striatum produit un effet neuroprotecteur contre la toxicité de l’huntingtine mutée (Httm) et améliore les déficits moteurs dans les modèles murins de la MH (knock-in avec 140 répétitions de CAG). Nos résultats récents ont aussi montré que DCLK3 était localisée dans les noyaux des neurones et pourrait réguler la transcription par un mécanisme épigénétique. Le but de la présente étude a été de mieux comprendre le rôle de DCLK3 dans le cerveau. Pour cela, nous avons produit des souris avec des sites LoxP dans le gène Dclk3 (Dclk3flox/flox). Nous avons d’abord croisé ces souris avec les souris CMV-cre pour obtenir des souris constitutivement déficientes en Dclk3 et ceci dans l’ensemble de l’organisme. Nos études comportementales portant sur la mémoire, l’anxiété et les performances motrices, n’ont révélé aucun déficit majeur dans le phénotype. En accord avec cette observation, l’analyse structurale des cerveaux des souris KO Dck3 par histologie et IRM n’a pas révélé d’atteinte notable par rapport aux animaux témoins. Cependant, le profil des métabolites des mâles à 6 mois était légèrement mais significativement perturbé. Nous avons également croisé les souris Dclk3flox/flox avec des souris Rgs9-cre pour avoir une délétion de Dclk3 uniquement dans le striatum. Aucun déficit moteur n’a été observé dans ces souris. De manière intéressante, l’injection d’AAV-cre dans l’hippocampe des souris adultes Dclk3flox/flox tend à créer des déficits de mémoire au test de la piscine de Morris. L’ensemble de nos résultats indique un rôle de DCLK3 dans la plasticité synaptique dans l’hippocampe et suggère que la perte de DCLK3 dans la MH contribuerait aux aspects cognitifs de la maladie. Ainsi, à terme, la signalisation impliquant DCLK3 pourrait constituer une cible thérapeutique intéressante pour améliorer certains processus neurodégénératifs.