La question de la theía moîra chez Platon
Auteur / Autrice : | Joan Mallet |
Direction : | Jean-Luc Périllié |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 05/12/2018 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale 58, Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CRISES - Centre de Recherches Interdisciplinaires en Sciences Humaines et Sociales |
Jury : | Président / Présidente : Marie-Pierre Noël |
Examinateurs / Examinatrices : Frédérique Ildefonse, Laurent Lavaud | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne Gabrièle Wersinger |
Mots clés
Résumé
La theía moîra dans la philosophie de Platon demeure étonnamment peu étudiée au point même de souffrir d’un silence exégétique préjudiciable malgré des tentatives chez les commentateurs germaniques (Zeller), français (Souilhé, Des Places) ou encore anglo-saxons (Berry, Greene). S’illustrant tout au long de son œuvre, la theía moîra n’est ni assignable à une signification définitive, ni réductible à une traduction unique, ni associable à un champ thématique déterminé. Cette disparité s’avérant problématique et propre à susciter l’étonnement, notre travail propose un modèle interprétatif pour la theía moîra articulé autour d’une double exigence. En premier lieu, notre travail montre les insuffisances des analyses existantes de la theía moîra en insistant particulièrement sur les tendances réductrices inhérentes à ces études (approche sceptique, ironique, taxinomique, génétique ou encore anachronique). En second lieu, notre travail établit une méthode d’étude de la theía moîra centrée autour de pôles de significations (sophistiques, socratiques, extatiques, techniques, épistémologiques et politiques) dans le but de comprendre la complexité de la theía moîra. Plus précisément, notre travail montre que ces pôles de significations suivent le plus souvent un triple mouvement de formulation, de mise à l’écart et de réactivation au sein du corpus platonicien et que ce triple mouvement entend répondre à la variété des problèmes et des difficultés qui parcourent l’œuvre de Platon.