Autoritarisme de droite et changement d'attitude dans le conditionnement évaluatif
Auteur / Autrice : | Amélie Bret |
Direction : | Martial Mermillod, Olivier Corneille |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences cognitives, psychologie et neurocognition |
Date : | Soutenance le 22/11/2018 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale ingénierie pour la santé, la cognition, l'environnement (Grenoble ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de psychologie et neurocognition (Grenoble ; Chambery ; 1996?-....) |
Jury : | Président / Présidente : Dominique Muller |
Examinateurs / Examinatrices : Martial Mermillod, Armelle Nugier | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jessica Mange, Armand Chatard |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L’autoritarisme de droite (Right Wing Authoritarianism ; RWA) est une co-variation du conservatisme social, du traditionalisme et de l’autoritarisme. Une des caractéristiques du RWA est une moindre malléabilité des attitudes dans le temps. Cependant, ce lien entre RWA et rigidité des attitudes a été très majoritairement observé dans le cadre de l’étude des relations inter-groupes. Ces études se concentrent sur le lien entre le RWA et le changement d’attitude envers des groupes réels. Si l’intérêt de ces travaux est indéniable, il n’est pas possible d’y examiner la formation et le changement d’attitude de manière contrôlée. En effet, l’étude des groupes sociaux réels implique des effets de contexte ou des préconceptions sociales dans la formation et le changement d’attitude. Dans cette thèse, nous nous intéressons à la compréhension du RWA dans le changement d’attitude au sein d’un cadre standardisé et contrôlé : le conditionnement-contre-conditionnement évaluatif. À travers 11 expériences, nous avons testé si le RWA prédisait un plus faible changement d’attitude envers des stimuli nouveaux et artificiels. Nous avons alors pu observer que le RWA est négativement associé à la sensibilité au contre-conditionnement. Cet effet, présent dans la grande majorité de nos expériences, a été modulé en fonction des caractéristiques du conditionnement-contre-conditionnement. Plus précisément, la quantité d’informations contre-attitudinales disponibles, la présence d’instructions ou encore la diminution des ressources attentionnelles modulent le lien entre RWA et changement d’attitude. Dans l’ensemble, ces résultats corroborent l’hypothèse d’un plus faible changement d’attitude lié au RWA pour des stimuli nouveaux et artificiels.