Thèse soutenue

Etude des instabilités magnétohydrodynamiques dans les pompes électromagnétiques à induction annulaire à fort débit

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Auteur / Autrice : Elena Martin Lopez
Direction : Yves Delannoy
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mécanique des fluides Energétique, Procédés
Date : Soutenance le 29/11/2018
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Ingénierie - matériaux mécanique énergétique environnement procédés production (Grenoble ; 2008-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Science et ingénierie des matériaux et procédés (Grenoble)
Jury : Président / Présidente : Alain Jardy
Examinateurs / Examinatrices : Christophe Gissinger, Yves Fautrelle, Fabrice Benoit
Rapporteurs / Rapporteuses : Alain Jardy, Thierry Albousière

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

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Les pompes à induction linéaires électromagnétiques (PEM) sont un sujet de recherche important dans le développement des réacteurs rapides refroidis au sodium de génération IV. En particulier, dans le cadre du programme de simulation numérique R&D du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), la prédiction du comportement des pompes à induction linéaires annulaires (ALIP) a été évaluée en raison de ses avantages en termes de sécurité par rapport aux pompes mécaniques.Pour des raisons de sûreté nucléaire, il est nécessaire de connaître le comportement d'une ALIP dans des conditions hors conception. En conséquence, le présent travail se concentre sur l’étude de la phénoménologie magnétohydrodynamique (MHD) et de ses instabilités, ces dernières se produisant lors du passage d’une branche linéaire à une branche non linéaire de la courbe de performance au maximum de pression. Ce phénomène est associé à une diminution conséquente de la pression et du rendement développés par la pompe et intervient dans des régimes de fonctionnement à grand nombre de Reynolds magnétiques (RmB), lequel quantifie la relation convection-diffusion du champ magnétique.Cette recherche vise à développer différents outils permettant de décrire des phénomènes et de prévoir des comportements pour différents régimes de performance. Ce raisonnement a été construit selon trois axes principaux basés sur les recherches bibliographiques plus notables sur le sujet. Ils consistent en i) la caractérisation des principaux effets déclenchés lors de l'opération de l’ALIP à l'aide d'approches théoriques et l'obtention de seuils de stabilité à partir desquels l’écoulement MHD pourrait devenir instable, ii) la mise au point de modèles numériques précis capables de reproduire les comportements physiques proches de ceux des installations réelles et iii) l'observation et l'analyse de phénomènes utilisant différentes méthodes pour le post-traitement de données volumineuses acquises par l'exploitation de l'installation expérimentale PEMDyn, située au centre du CEA Cadarache.Dans ces travaux, la comparaison des résultats obtenus à travers ces trois approches différentes a permis de décrire les instabilités MHD attendues lors de l’opération à grand nombre de Reynolds magnétique de glissement (Rms). Ils sont caractérisés par des pulsations à basse fréquence (LF), des inhomogénéités de vitesse et de champ magnétique, des vibrations, etc. On a obtenu ici que ces phénomènes pourraient être dus à une amplification des perturbations à l'entrée, déclenchée par une certaine valeur de la vitesse de glissement. Cette amplification peut être quantifiée avec des modèles théoriques ou numériques et a été observée lors d'expériences.En outre, cette étude met l'accent sur le niveau de détail requis dans les modèles analytiques et numériques en fonction de leur portée. Un nombre important de modèles avec différentes exactitudes et hypothèses ont donc été développés. Une des conclusions principales extraites montre l’importance des effets de bouts dus à la longueur finie de l’inducteur sur les performances et la stabilité des ALIPs.