Le style dans l'œuvre en traduction : autorité et auctorialité
Auteur / Autrice : | Stéphan Lambadaris |
Direction : | Michaël Oustinoff |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues, littératures et civilisations anglophones |
Date : | Soutenance le 19/03/2018 |
Etablissement(s) : | Université Côte d'Azur (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, humanités, arts et lettres (Nice ; 2016-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de Nice (1965-2019) |
Laboratoire : Laboratoire interdisciplinaire Récits Cultures et Sociétés. UPR 3159 (Nice ; 2012-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Ronald Jenn |
Examinateurs / Examinatrices : Ronald Jenn, Lieven D'Hulst, Christian Gutleben, Jean Peeters | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Ronald Jenn, Lieven D'Hulst |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette thèse examine le rapport stylistique et esthétique entre l'original et la traduction : l'écrivain et le traducteur écrivent chacun leur version de l'œuvre, l'une auctoriale, l'autre allographe. Le terme « auctorial » peut donc aussi s'appliquer au traducteur, auteur de la traduction et juridiquement reconnu comme tel. En partant du principe qu'à la lecture, un auteur peut s'identifier à son style d'écriture, il s'agit de montrer en quoi le traducteur a un style propre se démarquant de celui de l'auteur de l'original, en termes de créativité et de faits de style. Cela posé, il restera à déterminer dans quelle mesure l'un ou l'autre de ces deux auteurs, par son style, s'approprie l'œuvre, autrement dit, à qui revient l'autorité en ce qui concerne l'œuvre, en prenant en compte l'action des autres parties prenantes dans l'écriture, comme l'éditeur et même le lecteur : on verra ainsi que l'autorité est une variable. On peut dire que l'écrivain et le traducteur entreprennent une coopération, au sens étymologique, pour l'écriture de l'œuvre. Pour identifier le style d'un traducteur, on s'intéressera au style qu'un même écrivain développe dans différentes productions, et à celui qu'un même traducteur utilise dans différentes traductions. On essaiera d'en déduire quelle évolution stylistique a lieu d'une production à une autre, et d'une traduction à une autre. À la suite de ces analyses, on cherchera à en tirer des enseignements sur l'apprentissage du style en traduction, dans le cadre de la co-écriture de l'œuvre. Cela nous mènera à une réflexion sur la perception subjective de « fautes » de style dans la traduction et sur l'impossibilité d'une version « définitive » de l'œuvre.