Thèse soutenue

Le moutya à l'épreuve de la modernité seychelloise : Pratiquer un genre musical emblématique dans les Seychelles d'aujourd'hui (océan Indien)

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Auteur / Autrice : Marie-Christine Parent
Direction : Luc Charles-DominiqueMonique Desroches
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts vivants dominante musique
Date : Soutenance le 12/01/2018
Etablissement(s) : Université Côte d'Azur (ComUE) en cotutelle avec Université de Montréal. Faculté de musique
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, humanités, arts et lettres (Nice ; 2016-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de Nice (1965-2019)
Laboratoire : Laboratoire interdisciplinaire Récits Cultures et Sociétés. UPR 3159 (Nice ; 2012-....) - Laboratoire Interdisciplinaire Récits- Cultures et Sociétés / LIRCES
Jury : Président / Présidente : Flavia Gervasi
Examinateurs / Examinatrices : Flavia Gervasi, Claude Dauphin, Denis Laborde, Nathalie Gauthard
Rapporteurs / Rapporteuses : Claude Dauphin, Denis Laborde

Mots clés

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Résumé

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Pratique musicale issue du contexte esclavagiste des îles Seychelles à partir de la fin du XVIIIe siècle, le moutya est à la fois un chant, une musique tambourinée et une danse. Cette pratique, presque absente sur le terrain, est nommée moutya otantik par les Seychellois. Les entretiens menés avec des travailleurs culturels et des musiciens ont permis de comprendre le concept de moutya otantik, né en parallèle avec celui de l’identité culturelle « créole seychelloise », s’avère une construction politique à la base de la Nation, suite au coup d’État qui a mené à la Révolution seychelloise, en 1977. Cette thèse examine d’abord une représentation d’un moutya otantik présentée par des travailleurs du ministère de la Culture. Elle s’oriente ensuite vers des pratiques qui se sont adaptées et renouvelées, principalement sur scène, lors d’événements officiels ou dans le milieu touristique, ou encore au sein de l’industrie musicale locale. Cette démarche permet d’aborder les processus de créolisation des musiques dites créoles, avec lesquelles le moutya partage des affinités évidentes, et de mettre ainsi le moutya en relation avec d’autres phénomènes culturels locaux et régionaux.Les nouveaux espaces de production et de diffusion sont ici observés par le biais d’études de cas basées sur des expériences individuelles et collectives, ainsi que sur des parcours d’artistes. Des analyses du matériau sonore et des performances musicales visent enfin l’élaboration d’une caractérisation du moutya et démontrent que ce dernier s’exprime aujourd’hui sous diverses formes, dans une interrelation dynamique avec différentes musiques. Dans cette optique, il doit nécessairement être abordé selon une conception élargie et complexe.