Réponse cellulaire d'isolats environnementaux de Microbacterium à une exposition à l'uranium
Auteur / Autrice : | Nicolas Gallois |
Direction : | Virginie Chapon, Jean Armengaud |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Microbiologie |
Date : | Soutenance le 15/11/2018 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole Doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Marseille) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire des interactions protéine-métal (CEA Cadarache) |
Jury : | Président / Présidente : Amel Latifi |
Examinateurs / Examinatrices : Patrick Billard | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Jacques Bourguignon, Agnès Rodrigue |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L'uranium est un radionucléide qui possède une toxicité radiologique et chimique, causant des problèmes pour l’environnement et la santé humaine. Les micro-organismes du sol et l'uranium ont des relations complexes. L'objectif de cette étude est de décrire les interactions bactéries-uranium par l'utilisation de souches isolées d’environnements contaminés. Les quatre souches sont apparentées au genre Microbacterium et présentent un phénotype de tolérance à l'uranium contrasté. Différents mécanismes d'interaction avec l'uranium se produisent séquentiellement : une première étape de séquestration rapide de l'uranium due à de la biosorption passive, suivie d'une étape active d’efflux d'uranium et de phosphate, observée uniquement dans les souches tolérantes, et enfin, une accumulation intracellulaire de précipités de phosphate d'uranyle. Afin d'identifier les acteurs moléculaires impliqués dans les interactions cellule-uranium, une analyse comparative basée sur une approche protéogénomique a été réalisée. Les analyses statistiques sur les protéines identifiées ont révélé que l'exposition à l'uranium a un impact sur les métabolismes du phosphate et du fer. La protéine ayant le fold-change positif le plus élevé a fait l'objet d'études plus poussées. La protéine UipA est très affine pour l'uranium et le fer. Les analyses biophysiques ont révélé une coordination mono et bidentale pour l'uranium et le fer. En amont du gène uipA, deux gènes partageant l'homologie de séquence avec le système czcRS à deux composants ont été détectés. Les protéines UipRSA ne sont présentes que dans les souches tolérantes suggérant que ce cluster est impliqué dans la tolérance à l'uranium.