Thèse soutenue

Le corps malléable, une révolution symbolique : transformations esthétiques et sociales du corps en France et en Allemagne, de 1900 à la fin de l'entre-deux guerres

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Auteur / Autrice : Julien Segol
Direction : Martin KalteneckerInge Baxmann
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Lettres et sciences humaines. Histoire et sémiologie du texte et de l'image
Date : Soutenance le 06/12/2017
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langue, littérature, image, civilisations et sciences humaines (domaines francophone et anglophone) (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019)
Laboratoire : Centre d'étude et de recherche interdisciplinaire de l'UFR LAC (Paris ; 2009-....)
Jury : Président / Présidente : Isabelle Moindrot
Examinateurs / Examinatrices : Martin Kaltenecker, Inge Baxmann, Isabelle Moindrot, Pierre-Henry Frangne, Hervé Lacombe, Évelyne Grossman
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre-Henry Frangne, Hervé Lacombe

Résumé

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Le sens symbolique du corps, autour de 1900, change : son inscription sociale collective et sa valeur pour l’individu se transforment. On assiste dans les premières décennies du vingtième siècle à l’érosion d’un monde d’hier devant les audaces de pionniers réformateurs de la vie et des avant-gardes artistiques (danseurs, chorégraphes, metteurs en scène), qui repoussent les limites de ce que peut un corps – non seulement les normes de la morale, du bienséant, mais aussi l’inédit, lié à la possibilité de techniques nouvelles. Comment, dès lors, se traduit l’évolution du sens du corps ? A quoi ressemble le corps moderne par rapport à celui du dix-neuvième siècle – dans les façons d’être, mais aussi les façons d’être affecté et de s’exprimer ? Quelle incidence, enfin, a le changement de sens du corps sur la façon de concevoir le rapport à son propre corps comme à celui d’autrui ? Deux tendances sous-tendent le principe de malléabilité dans le bouleversement des formes de vie et des stratégies d’individuation de la société moderne, par-delà leurs disparités : la première correspond à une transposition de la pensée fonctionnaliste et de la fétichisation capitaliste de l’objet sur le corps, alors que la seconde cherche, au contraire, à ressaisir le corps sous l’aspect de la vie organique pour articuler matière et esprit dans une perspective vitaliste, davantage unitaire. Notre enquête suit le développement de ces deux tendances pour montrer comment elles s’articulent dans les deux sphères sociale et esthétique jusque dans l’entre deux-guerres.