Thèse soutenue

Le pluriel dans les chaînes anaphoriques faisant référence à des particuliers

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Auteur / Autrice : Anne-Marie Argenti
Direction : Michel CharollesMaya Hickmann
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance le 15/12/2017
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langage et langues (Paris)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....)
Laboratoire : Langues, textes, traitements informatiques, cognition (Montrouge, Hauts de Seine)
Jury : Président / Présidente : Jeanne-Marie Debaisieux
Examinateurs / Examinatrices : Michel Charolles, Maya Hickmann, Jeanne-Marie Debaisieux, Saveria Colonna, Andrée Borillo, Lucia M. Tovena, Michèle Kail
Rapporteurs / Rapporteuses : Saveria Colonna, Andrée Borillo

Résumé

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La cohésion d’un texte repose sur un ensemble de liens syntaxiques et pragmatico-sémantiques entre les unités de discours dont les reprises anaphoriques. Les reprises assurent la continuité référentielle et thématique de phrases successives mais ne suffisent pas à assurer la cohérence des enchaînements. Elles font l’objet d’inférences qui permettent au système cognitif de trouver la relation de cohérence exprimée par l’enchaînement. Dans les cas simples, le système cognitif résout une reprise pronominale en lui attribuant un antécédent contextuellement pertinent, sélectionné parmi les éléments saillants actifs en mémoire. Lorsque la reprise concerne des arguments pluriels, les opérations cognitives sont plus complexes. Rentrent alors en ligne de compte non seulement la saillance de ces référents mais aussi le mode de relation qu’ils entretiennent au sein du prédicat de leur phrase d’accueil. Un prédicat d’accueil collectif tendra à effacer les distinctions entre les référents et facilitera les reprises plurielles au contraire des prédicats distributifs qui faciliteront les reprises de singuliers. Les prédicats réciproques lexicaux, quant à eux, établissent des liens de symétrie entre les entités dont on fait l’hypothèse qu’ils nécessitent des traitements cognitifs spécifiques. Les liens établis entre les arguments de prédicats collectifs, distributifs et symétriques sont étudiés d’un point de vue théorique. L’influence de ces liens sur la résolution de reprises pronominales au pluriel d’arguments dispersés mais aussi au singulier d’un élément d’une pluralité, est examinée expérimentalement (tests psycholinguistiques en production et en compréhension). L’étude théorique permet de mettre en évidence des différences fondamentales entre prédicats réciproques et prédicats symétriques d’une part, et entre prédicats collectifs et prédicats symétriques d’autre part. Les résultats expérimentaux corroborent l’étude théorique et permettent de proposer un pattern argumental pour les verbes lexicalement réciproques.