Thèse soutenue

L’esthétique du faire croire : étude littéraire des sermons français et latins de Jean Gerson

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Auteur / Autrice : Viviane Griveau-Genest
Direction : Marie-Christine Gomez-GéraudJean-Yves Tilliette
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langue et littérature françaises
Date : Soutenance le 05/07/2017
Etablissement(s) : Paris 10 en cotutelle avec Université de Genève
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre des Sciences des Littératures en langue Française (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Yasmina Foehr-Janssens
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Christine Gomez-Géraud, Jean-Yves Tilliette, Yasmina Foehr-Janssens, Jacqueline Cerquiglini-Toulet, Isabelle Fabre, Jean-René Valette
Rapporteurs / Rapporteuses : Jacqueline Cerquiglini-Toulet, Isabelle Fabre

Mots clés

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Résumé

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En dépit d’études conséquentes, la portée littéraire des écrits et de la figure de Jean Charlier Gerson (1363-1429), reste largement méconnue et ce du fait d’un prisme historique et théologique. Le présent travail entend donc combler cette lacune en proposant une étude rhétorique et stylistique de ces textes, ainsi qu’une nouvelle mise en perspective culturelle de la figure du chancelier. L’enjeu est double puisqu’il s’agit d’inscrire les sermons dans une histoire longue du fait esthétique et de redonner à Gerson un statut d’acteur littéraire. Notre démarche s’appuiera pour ce faire sur l’importante formalisation esthétique de ces textes qui empruntent ses cadres à la littérature curiale. Elle se fondera également l’adoption de postures à caractère auctorial qui signalent la participation de Gerson aux milieux lettrés de son époque. Ces différents éléments permettent ensuite de reconsidérer la place des sermons de Gerson dans le champ culturel de la fin du Moyen Âge, marqué par un mouvement d’autonomisation de la littérature face aux milieux cléricaux. Cette étude offre ainsi à un premier niveau une meilleure compréhension du champ littéraire de la fin du Moyen Âge par la mise en lumière d’un acteur clérical encore méconnu. Plus largement, elle permet également de poser des jalons pour une nouvelle intelligence de l’art oratoire, au service notamment d’une histoire longue de l’éloquence de la chaire.