Thèse soutenue

Le nationalisme valencien du début du XXIème siècle : cent ans de pancatalanisme 1906-2006

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Auteur / Autrice : Pepita Villanueva
Direction : Marie-Claude Chaput
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues, littératures et civilisations romanes : Espagnol
Date : Soutenance le 03/07/2017
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Études romanes (Nanterre)
Laboratoire : Centre de recherches ibériques et ibéro-américaines (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Mercè Pujol Berché
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Claude Chaput, Mercè Pujol Berché, Julio Pérez-Serrano, Marie-Soledad Rodriguez
Rapporteurs / Rapporteuses : Julio Pérez-Serrano, Marie-Soledad Rodriguez

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Nous analysons la véritable nature du nationalisme valencien, à travers ses origines et ses manifestations, considérant que celui-ci est strictement lié au nationalisme catalan et que la date de référence est l´année 1906, où a lieu le Premier Congrès international de la langue catalane à Barcelona. C´est un événement théoriquement restreint au monde culturel et philologique, qui néanmoins marque une véritable feuille de route politique et met en évidence les ambitions expansionnistes d´une région en plein essor industriel face à une Espagne majoritairement agraire. Le pancatalanisme s´implante avec beaucoup de difficultés à Valence, où il ne trouve des francs appuis que chez une petite bourgeoisie majoritairement anti-républicaine et admiratrice des succès catalanistes. Son alliance avec celui-ci est scellée par un pacte (les Bases de Castellón) qui est censé reconnaître la nature catalane de la langue valencienne, mais cela n´est pas retranscrit tel quel sur le document. Dès lors le pancatalanisme se construit sur l´ambigüité, la confusion et surtout l´ignorance du peuple qui n´a jamais eu connaissance des vrais termes dans lesquels fut rédigé cet accord privé, pratiquement inconnu pour la plupart. La dictature franquiste et la marginalisation officielle du valencien ont favorisé un rapprochement plus accusé du valencien au catalan, grâce à un travail pratiquement personnel assumé par M. Sanchis Guarner et C. Salvador. D´une manière parallèle, à partir de 1960, Joan Fuster a préconisé la nationalité catalane des Valenciens ; et si cette thèse politique n´a pas été franchement admise par l´université, sa version linguistique a été farouchement défendue par elle, ce qui a produit la “Bataille de Valence”, pendant la Transition. La paix sociale n´est revenue que lorsque la version politique est restée écartée des négociations pour le statut d´autonomie, néanmoins la version linguistique s´est imposée au plus haut niveau académique lorsque l´Academia Valenciana de la Llengua a déclaré officiellement la catalanité de la langue valencienne en 2005, continuant de semer le doute sur la catalanité des Valenciens.