Thèse soutenue

Les magnitudes dans le cerveau humain : traitement indépendant du temps, de l'espace et des nombres

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Auteur / Autrice : Benoît Martin
Direction : Virginie Van Wassenhove
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurosciences Cognitives
Date : Soutenance le 09/10/2017
Etablissement(s) : Paris 6
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Neuroimagerie cognitive (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Jean Daunizeau
Examinateurs / Examinatrices : Maria Dolorès de Hevia, Valentin Wyart
Rapporteurs / Rapporteuses : David B. Burr, Jennifer Theresa Coull

Résumé

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Si vous voulez prendre votre train à l'heure, vous devez estimer à quelle distance se trouve la gare et combien de temps vous allez mettre pour y aller. Plusieurs études ont montré qu'il existe des interactions dans la perception de différentes dimensions. En 2003, Walsh a suggéré que le Temps, l'Espace et les Nombres faisaient partie d'un système de magnitudes commun qui serait localisé dans le cortex pariétal. Dans cette thèse nous avons étudié l'existence d'un tel système. La manipulation de la magnitude de dimensions non-temporelles n'a pas interféré avec les jugements de durée. En revanche, l'estimation du nombre et de l'espace a été biaisée par le taux d'accumulation d'évidence sensorielle. Dans une première expérience nous avons cherché à savoir si un système de magnitudes basé sur des probabilités Bayesiennes nécessitait l'utilisation d'un " prior " unique, amodal, ou alors nécessitait plusieurs " priors ". D'un point de vue Bayesien, nos résultats indiquent que l'estimation de différentes dimensions requiert plusieurs " priors ", ce qui ne supporte pas l'existence d'un système de magnitude commun. Pour étudier l'effet du nombre sur l'estimation de la durée, nous avons effectué une seconde étude dans laquelle les participants devaient reproduire des intervalles de temps et également juger la valeur numérique du stimulus visuel. Les résultats ont montré que l'interaction temps-nombre dépend essentiellement du format numérique utilisé (symbolique ou non symbolique). Ces résultats suggèrent que la magnitude numérique est automatiquement traitée alors que des ressources attentionnelles sont requises lorsque l'information numérique est présentée symboliquement.