Se représenter les émotions du personnage du récit : contributions méthodologiques chez l’enfant âgé de huit à dix ans et perspectives interculturelles
Auteur / Autrice : | Guy Quénette |
Direction : | Nathalie Blanc |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | PSYCHOLOGIE spécialité Psychologie cognitive |
Date : | Soutenance le 19/12/2017 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | Territoires, Temps, Sociétés et Développement |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : EPSYLON - Dynamique des capacités humaines et des conduites de santé - Dynamique des capacités humaines et des conduites de santé / EPSYLON |
Jury : | Président / Présidente : Arielle Syssau |
Examinateurs / Examinatrices : Nathalie Blanc, Serge Caparos | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Pascal Gygax, Virginie Laval |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La présente thèse examine la capacité des enfants âgés de huit à dix ans à produire des inférences sur l’état émotionnel du protagoniste au moment même où ils découvrent l’histoire (i.e., évaluation en temps réel). Quatre objectifs sont visés. Premièrement, la question de la spécificité des inférences émotionnelles produites est posée et appréhendée à partir de deux types de tâches déjà utilisées et validées chez l’adulte, à savoir une tâche de complètement et une tâche de choix multiples. Pour la tâche de complètement, les enfants sont invités à désigner par écrit l’émotion que pourrait ressentir le personnage à ce moment précis de l’histoire alors que pour la tâche de choix multiples ils doivent sélectionner parmi une liste d’émotions celle qui correspond le mieux à la situation décrite. Deuxièmement, outre les apports méthodologiques retirés de la comparaison de ces deux tâches, cette thèse interroge le développement des connaissances émotionnelles en explorant tant leur maîtrise des émotions de base que des émotions sociales. Troisièmement, s’agissant d’étudier les inférences émotionnelles élaborées en situation d’écoute d’histoires, l’expressivité du narrateur est considérée avec l’idée qu’une prosodie marquée pourrait favoriser l’identification des émotions du personnage. Enfin, dans l’optique d’ouvrir ce travail à une comparaison interculturelle, la capacité des enfants à inférer l’émotion du personnage à partir de textes de littérature jeunesse a été envisagée tant en France qu’à l’Ile Maurice. Au regard de ces différents objectifs, les retombées des études menées sont de deux ordres : méthodologique et théorique. La présente thèse permet ainsi d’alimenter la réflexion tant du point de vue des connaissances scientifiques actuellement disponibles sur ce sujet dans le domaine de la psychologie que du point de vue des pratiques pédagogiques à privilégier dans le domaine de l’éducation.