Thèse soutenue

Trois essais sur le capital-investissement

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Auteur / Autrice : Andrey Astashov
Direction : Laurent Vilanova
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de gestion
Date : Soutenance le 18/12/2017
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences économiques et gestion (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Conception de l'action en situation (Lyon ; Saint-Etienne ; 2007-....) - COACTIS
établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
Jury : Président / Présidente : Anne-Laure Le Nadant
Examinateurs / Examinatrices : Laurent Vilanova, Aurélie Sannajust
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Desbrières, Nicolas Aubert

Résumé

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Cette thèse aborde l’impact du private equity sur la gouvernance des entreprises (chapitres 1 et 2) et les déterminants du capital risque (chapitre 3). Les deux premiers chapitres examinent les changements que les capital-investisseurs introduisent dans la gouvernance des entreprises (en termes de remplacement du dirigeant) suite à une opération Public-to-Private. Les résultats empiriques montrent que (i) les entreprises soutenues par private equity exercent un suivi plus actif et sont plus susceptibles de licencier le dirigeant que les compagnies cotées (chapitre 1) (ii) les entreprises soutenues par des firmes de private equity plus spécialisées (en termes de secteur d’activité) ont moins tendance à licencier leur dirigeant que les entreprises soutenues par des firmes de private equity plus généralistes (chapitre 2). Du point de vue de la théorie, les résultats montrent que le taux de remplacement du directeur général et la sensibilité du départ du dirigeant à la performance sont plus élevés dans les entreprises soutenues par private equity que dans les compagnies cotées (chapitre 1). Ce résultat va dans le sens de l'hypothèse de contrôle, qui affirme que la structure de propriété plus concentrée des entreprises soutenues par private equity induit un contrôle plus fort des actionnaires et un remplacement plus fréquent du dirigeant en cas de faible performance que la structure de propriété dispersée des entreprises cotées. Pour les entreprises ayant des structures de propriété concentrées similaires (i. e., notre échantillon de compagnies soutenues par private equity du Chapitre 2), nos résultats empiriques confortent plutôt l’hypothèse de « l'information interne » avancée par Cornelli et Karakas (2015). Cette théorie suggère que les investisseurs sophistiqués (en particulier les firmes de private equity spécialisées) sont plus enclins à utiliser de l’information «soft» (interne) pour évaluer la compétence du directeur général et pour décider de son remplacement. A contrario, les investisseurs moins sophistiqués auraient tendance à privilégier de l’information «hard», par exemple la performance financière relative de l'entreprise (par rapport à des firmes similaires). Enfin, le Chapitre 3 est lié aux débats sur les déterminants du développement du capital-risque. Nous essayons d'évaluer la façon dont les mécanismes de soutien gouvernemental à l'innovation ont un impact sur les investissements en capital-risque. Nous examinons également l’effet modérateur de l'environnement institutionnel sur la relation entre les dépenses gouvernementales en recherche et développement (R&D) et le capital-risque. Nos résultats montrent qu'un niveau plus élevé de dépenses gouvernementales en R&D entraîne un niveau plus élevé d'investissements en capital-risque. Nous trouvons également une relation positive entre la qualité des institutions formelles et le montant des investissements en capital-risque early-stage. Contrairement aux résultats attendus, la qualité de l’environnement institutionnel a un effet modérateur négatif sur la relation entre les dépenses gouvernementales en R&D et le niveau des investissements en capital-risque. Ce résultat suggère qu’en présence d'institutions formelles hautement développées les opportunités technologiques mesurées par les dépenses gouvernementales en R&D n'ont aucun effet stimulant sur le développement du capital-risque.