Thèse soutenue

Comment peut-on être classique au tournant des XIXe et XXe siècles?

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Auteur / Autrice : Élodie Dufour
Direction : Bertrand Vibert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Lettres et arts spécialité littératures française et francophone
Date : Soutenance le 24/11/2017
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale langues, littératures et sciences humaines (Grenoble ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Arts et pratiques du texte, de l’image, de l’écran et de la scène (Grenoble)
Jury : Président / Présidente : Claude Coste
Examinateurs / Examinatrices : Gilles Philippe, Bernard Roukhomovsky
Rapporteurs / Rapporteuses : Isabelle Serça, Sophie Basch

Résumé

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Les recherches portent sur Anatole France, Henri de Régnier et René Boylesve, auteurs souvent jugés passéistes et anachroniques par la postérité. Au croisement de deux disciplines, les études littéraires et linguistiques, je me propose d'interroger la curieuse et paradoxale démarches d'auteurs qui, en pleine modernité, ont délibérément continué d'entretenir des liens avec le classicisme - avec toute la plasticité que recèle la notion -, un classicisme dont ils adaptent d'ailleurs la formule (et qui n'est ni celui de Paul Valéry, ni celui de la NRF, ni celui des maurrassiens) .Un questionnement sur le classicisme, la modernité, la contemporanéité, l'héritage, la transmission et la postérité sous-tend donc ces travaux. Au XXe siècle qui s’ouvrait sur les avant-gardes, miser sur le classicisme pour lutter contre « l’obsolescence programmée » de la littérature était sans doute une erreur d’appréciation à moyen terme. Mais avec un siècle de recul, il semble que notre relation aux avant-gardes soit en train de changer, qu’une certaine valeur patrimoniale du classicisme résiste aux sirènes tapageuses de la nouveauté absolue, et qu’il existe un espace original de création pour des écrivains qui se veulent aussi des passeurs.