Thèse soutenue

La dynamique de coopération dans le secteur de l'économie sociale et solidaire au Gabon : Cas de la COOPEAN et de la COOPAM : état des lieux et perspectives

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Auteur / Autrice : Nina-Marinette Makouatsa Boupo
Direction : Joël Candau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Anthropologie
Date : Soutenance le 13/10/2017
Etablissement(s) : Université Côte d'Azur (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, humanités, arts et lettres (Nice ; 2016-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de Nice (1965-2019)
Laboratoire : Laboratoire d'Anthropologie et de Psychologie Cognitives et Sociales-EA 7278 (Nice ; 2012-2016) - Laboratoire d'Anthropologie et de Psychologie Cognitive et Sociale
Jury : Président / Présidente : Richard Pottier
Examinateurs / Examinatrices : Richard Pottier, Marie-Luce Gélard
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-Luce Gélard, Joseph Tonda

Résumé

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Cette thèse est le résultat d’une enquête empirique menée au Gabon de 2012 à 2014 auprès de deux coopératives, la COOPEAN et la COOPAM, situées respectivement à Libreville et Ntoum. Dans cette thèse, je fais une analyse comparative des relations et pratiques coopératives en prenant appui sur les comportements et les représentations sociales des acteurs. J’interroge la responsabilité de l’État et celle des membres de ces coopératives en regard de la faible dynamique de ces structures. D’une part, le rôle de l’État se manifeste dans son absence de maîtrise des systèmes coopératifs modernes et son faible soutien à ces structures ; d’autre part, les coopérateurs, face à la compétition économique et aux croyances locales, adoptent des stratégies et comportements allant plutôt dans le sens des ambitions et intérêts particuliers, voire claniques. Les enquêtes et les observations de terrain montrent que la coopération des membres dans les différentes coopératives se déploie dans des dynamiques où se mêlent les affinités, les complexes de supériorité et d’infériorité, une rupture de confiance, la jalousie, les tensions, les contradictions, les incertitudes économiques et sociales. Le recours aux forces occultes et l’emploi des pratiques sorcellaires et fétichistes liées aux compétitions, rivalités productives et commerciales et les conflits associés au pouvoir inégal et à la gestion des ressources communes, constituent de sérieux obstacles à la coopération des membres et au développement des coopératives. Tout se passe comme si les coopérateurs avaient du mal à s’approprier les valeurs de liberté, d’égalité, de transparence, de démocratie, de considération et d’éthique propres aux coopératives.