Thèse soutenue

Les jetons royaux frappés sous les règnes de Louis XIII et de Louis XIV (1610-1661) : inventaire et analyse.

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Auteur / Autrice : Sabrina Valin
Direction : Marianne Cojannot-Le Blanc
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 09/12/2016
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Université Paris Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Histoire des arts et des représentations (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Véronique Meyer
Examinateurs / Examinatrices : Véronique Meyer, Hendrik Ziegler, Anne Le Pas de Sécheval, François Ploton-Nicollet
Rapporteurs / Rapporteuses : Véronique Meyer, Hendrik Ziegler

Mots clés

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Résumé

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Ce travail est composé de trois volumes, le premier étant l’analyse des objets de notre étude, le deuxième étant le volume d’illustrations et le troisième constituant un corpus d’étude composé de presque quatre-cent jetons différents (pratiquement tous conservés à la Bibliothèque nationale de France). L’analyse de ces objets suit trois axes de recherche principaux. Le premier consiste à observer les enjeux de la mécanisation de la frappe des jetons en France entre 1610 et 1661. Si le roi s’appuie sur les graveurs de jetons et cette nouvelle machinerie pour établir sa propre gloire dès 1610, les officiers de la Cour des Monnaies qui utilisaient la frappe au marteau perçoivent cet outil moderne comme un danger pour leurs privilèges. Notre analyse offre un nouveau regard sur cette administration centrale de l’Ancien Régime, trop longtemps observée comme une institution répréhensive, alors qu’elle donna naissance à de nouveaux offices qui ont participé à l’amélioration de la frappe des jetons et à leur usage commémoratif envers la couronne. Le deuxième axe entend renouveler la pensée sur l’institutionnalisation des devises visibles sur le revers des jetons. Alors que la Petite Académie créée en 1663 par Colbert est considérée comme pionnière dans l’invention de ces images symboliques, les prémisses de cette organisation sont déjà perceptibles en 1610. Enfin, une confrontation des objets de notre étude avec d’autres supports artistiques aide à comprendre que les jetons appartenaient à un univers visuel commun constitutif d’un langage aristocratique qui renforçait le lien entre le monarque et ses sujets. En s’appuyant sur les recueils de monnaies antiques, les traités symboliques, notre étude offre une nouvelle étude interprétative de ces devises jetonnières.