Thèse soutenue

Chômage involontaire et frictions financières dans les modèles DSGE estimés

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Auteur / Autrice : Antoine Devulder
Direction : François Langot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 19/04/2016
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale d'Économie (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre d'économie de la Sorbonne (Paris ; 2006-....)
Laboratoire : Centre d'économie de la Sorbonne (Paris ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Jean-Olivier Hairault
Examinateurs / Examinatrices : François Langot, Daniel Cohen, Benoît Mojon
Rapporteurs / Rapporteuses : Patrick Fève, Rafael Wouters

Résumé

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L’utilisation de modèles DSGE, construits à partir de comportements micro-fondés des agents économiques, s'est progressivement imposée aux institutions pour l'analyse macroéconomique du cycle d'affaires et l'évaluation de politiques, grâce à leur cohérence interne. La crise financière récente et la préoccupation que représente la persistance du chômage à un niveau élevé plaident en faveur de modèles qui tiennent compte des ajustements imparfaits de l'offre et de la demande sur les marchés du crédit et du travail. Pourtant, des modèles relativement rudimentaires dans leur représentation de ces marchés, comme celui de Smets et Wouters (2003-2007), reproduisent aussi bien les données que des modèles économétriques usuels. On peut donc légitimement s'interroger sur l'intérêt de prendre en compte ces frictions dans la spécification des modèles théoriques destinés à l'analyse économique opérationnelle. Dans cette thèse, je réponds à cette question en montrant que l'inclusion de mécanismes microfondés, spécifiques aux marchés du crédit et du travail peut modifier très significativement les conclusions obtenues à partir d'un modèle DSGE estimé, tant d'un point de vue positif que normatif. Pour cela, je construis un modèle à deux pays de la France et du reste de la zone euro, avec un reste du monde exogène, et l'estime avec et sans ces deux frictions, en utilisant une approche hayésienne. Par rapport aux modèles existant dans la littérature, je propose deux améliorations à la spécification du marché du travail. Premièrement, suivant Pissarides (2009), le salaire réel moyen est rendu rigide en supposant que seuls les nouveaux employés renégocient leur rémunération. Deuxièmement, le taux de participation sur le marché du travail est rendu endogène et le chômage involontaire, dans le sens où le bien-être des chômeurs est inférieur à celui des employés. L'inclusion de ce dernier mécanisme dans le modèle estimé fera cependant I'objet de travaux futurs.Afin de mettre en évidence les effets des frictions sur les marches du crédit et du travail, je soumets les quatre versions estimées du modèle à plusieurs exercices: une analyse en contributions des chocs structurels pendant la crise. L'évaluation de différentes règles de politique monétaire, la simulation contrefactuelle de la crise sous l'hypothèse d'un régime de change flexible entre la France et le reste de la zone euro et, enfin. la simulation de variante de TVA sociale.