Thèse soutenue

Eléments du block p comme matériaux d'électrode négative pour accumulateurs Magnésium-ion : mécanismes électrochimiques et performances

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Auteur / Autrice : Fabrizio Murgia
Direction : Lorenzo StievanoRomain Berthelot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie et physico-chimie des matériaux
Date : Soutenance le 03/11/2016
Etablissement(s) : Montpellier
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences Chimiques (Montpellier ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut Charles Gerhardt (Montpellier ; 2006-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Lorenzo Stievano, Romain Berthelot, Jean-Louis Bobet, Robert Dominko, Pétr Novak, Sébastien Martinet
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Louis Bobet, Robert Dominko

Mots clés

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Résumé

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Parmi les défis que le Monde devra affronter dans les prochaines décennies, le plus difficile est l’utilisation d’énergie durable. Dans un scénario où les sociétés occidentales sont fortement dépendantes des combustibles fossiles pour garder leur niveau de bien-être (chauffage domestique, transport et production d’électricité), complété par les pays en voie de développement qui ont besoin d’alimenter leurs économies croissantes, il est nécessaire de souligner l’impact négatif sur l’environnement causé par l’utilisation de ces ressources fossiles mais aussi les problèmes géopolitiques pour les pays « non producteurs ». La collecte d’énergie provenant des sources renouvelables peut limiter la dépendance des combustibles fossiles, pourtant cette dernière ne peut remplacer les centrales électriques classiques à cause de son caractère intermittent.Les batteries sont des dispositifs qui peuvent résoudre définitivement cette limitation, puisqu’elles sont capables d’accumuler l’excès d’énergie produit afin de le délivrer au moment souhaité. De plus elles ont été envisagées comme les dispositifs principaux pour toutes les applications portables (téléphones et ordinateurs portables mais aussi véhicules). Grâces à ses excellentes performances et sa technologie bien développée, les batteries lithium-ion ont un rôle déterminant dans le support de cette nouvelle révolution énergétique. Pourtant leur usage répandu a été récemment remis en question à cause de la faible disponibilité de lithium, qui est un élément rare et concentré seulement dans certaines zones du monde. L’emploie du lithium pourrait donc engendrer les mêmes problèmes que les combustibles fossiles. De plus, cette technologie semble avoir atteint son niveau de développement maximal et ne pourrait plus être suffisante pour satisfaire des applications de plus en plus énergivores. Il est donc nécessaire d’envisager des alternatives au lithium en axant les recherches sur des ressources plus abondantes que lithium et à moindre coût mais aussi sur des systèmes plus performantes.Les batteries post-lithium, qui sont basées sur d’autres porteur de charges que le Li+, pourrait représenter des alternatives plus sécurisées, respectueuse de l'environnement et aussi plus attractifs en termes de capacité stockée. Le magnésium est un candidat prometteur pouvant remplacer le lithium dans les systèmes électrochimiques de stockage d’énergie, grâce à son abondance, son faible coût et sa capacité volumique qui est doublée par rapport à cette du lithium. Cependant, l’obstacle le plus important au développement des batteries rechargeable au magnésium est la mauvaise compatibilité entre les électrolytes classiques et le magnésium métal. Dans cette optique il est encore nécessaire d’utiliser des mélanges de sel/solvant extrêmement dangereux dans les prototypes proposés. En revanche, la recherche de possible alternatives au magnésium métal, c.-à-d. des matériaux capable de réagir à bas potentiel avec le Mg, permettrait de réaliser une véritable batterie aux ions de magnésium (MIB), compatible avec des formulations d’électrolyte classiques.Cette thèse est dédiée à l’investigation des comportements électrochimiques de plusieurs éléments du bloc p (In, Sn, Sb, Bi) qui peuvent s’allier réversiblement avec le Mg à bas potentiel. Des possibles synergies entre ces éléments ont été aussi explorées (composite Sn-Bi, phases intermétalliques BixSb1-x et InBi) qui puissent être employés comme électrodes négatives pour MIBs. Des poudres micrométriques ont été obtenues par broyage/alliage mécanique, technique de synthèse simple à mettre en œuvre. Une attention particulière a été portée à l’étude des mécanismes électrochimiques d’alliage et/ou conversion avec la diffraction des rayons X en mode operando. L’évaluation des performances électrochimiques a permis de sélectionner le meilleur candidat pour être testé comme électrode négative dans un prototype de batterie magnésium-ion.