Thèse soutenue

Sens et fonctions de la notion de «Koto» dans le Japon archaïque : actes de parole, parole des actes

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Auteur / Autrice : Ignacio Quirós
Direction : Alain Rocher
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études de l'Extrême-Orient
Date : Soutenance le 15/01/2016
Etablissement(s) : Paris, EPHE
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche sur les civilisations de l'Asie orientale (Paris ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : François Macé
Examinateurs / Examinatrices : Alain Rocher, François Macé, Sumie Terada
Rapporteurs / Rapporteuses : François Macé, Nobumi Iyanaga

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Par le biais d’une analyse textuelle des deux premières grandes Chroniques japonaises, le Kojiki et le Nihon shoki, ce travail aura visé à reconstruire le champ sémantique de la notion de koto en japonais archaïque. Après nous être affranchi des interprétations modernes de type koto-dama, (esprit des mots) nous avons entamé un examen poussé des cas de figure de plusieurs binômes ou trinômes koto-X comme koto-age, koto-muke, koto-yosashi, mi-koto-mochi, et d’autres, qui nous aura guidé vers la possibilité de penser ce koto comme un grand noyau de sens, où des dimensions sémantiques comme « fait », « parole », « essence », « injonction », et « sincérité » s’organisent dans un ensemble cohérent. Cette même cohérence est assurée par la notion de « vérité », qui sera indispensable pour comprendre les rapports d’adéquation entre tous ces versants du koto, notamment entre « faits » et « paroles. » La mise au point de quelques opérateurs heuristiques comme le « concept K » (le koto entendu dans tous ses versants, non seulement ceux les plus orthodoxes de « fait » et « parole ») et le « koto-wari » (un principe actif à caractère néguentropique, qui semble agir tout au long de nos textes sources) nous aura aidé à mieux illustrer la grande fonctionnalité de la notion de koto en japonais archaïque. Une telle variété de sens concentrés dans un seul mot suggère que l’étude de ce dernier peut s’avérer utile pour comprendre certains aspects du champ épistémologique de ce contexte lointain du Japon archaïque.