Thèse soutenue

Sauvegarde du patrimoine architectural en Chine : la notion de guji, 1909-1937

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Auteur / Autrice : Lingqiong Xie-Fouques
Direction : Anne ChengCaroline Bodolec
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire et civilisations
Date : Soutenance en 2016
Etablissement(s) : Paris, EHESS
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'études sur la Chine moderne et contemporaine (Paris)
Jury : Président / Présidente : Marianne Bujard
Examinateurs / Examinatrices : Anne Cheng, Caroline Bodolec, Marianne Bujard, Laurence Gillot, Antoine Gournay, Susan Naquin, Xavier Paulès

Résumé

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La thèse examine la notion de guji, littéralement « traces du passé », à partir des réglementations et institutions nationales pour la protection du patrimoine, et des actions de sauvegarde de sites impériaux et de temples bouddhiques à Pékin. La période étudiée couvre la fin de la dernière dynastie impériale et les premières décennies de l'ère républicaine jusqu'à la Guerre sino-japonaise en 1937. Guji est un terme employé dans la Chine impériale pour désigner généralement les sites bâtis ou naturels et les constructions susceptibles de susciter un sentiment de remémoration du passé. Nous l'empruntons dans notre étude de façon à mettre en avant la spécificité chinoise dans l'interprétation du concept de patrimoine architectural. Si progressivement, la valeur architecturale et l'état originel de monuments sont devenus des critères de qualification dans les réglementations, élaborées par des spécialistes formés en Occident et inspirées d'expériences occidentales, ils sont loin d'être une réelle préoccupation dans la pratique de sauvegarde. La fonction d'un site ou d'une construction constitue souvent le facteur décisif dans la transformation des lieux, et conditionne ainsi le devenir de la forme architecturale. L'absence d'une réelle attention à la matérialité du patrimoine est profondément liée à la perception de l'architecture dans la Chine impériale : loin d'être une œuvre artistique intrinsèque, la construction est vue comme un composant d'un ensemble vivant et organique, dont la fonction est le garant de la vitalité. Par l'examen de la notion de guji, nous voulons démontrer la forte connexion culturelle entre l'époque impériale et l'ère républicaine.