Thèse soutenue

Minotaure et labyrinthe, l'indicible et l'invisible : expression du mythe dans la littérature québécoise

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Auteur / Autrice : Nadine Rouquette
Direction : Gérard Peylet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littératures française, francophones et comparée
Date : Soutenance le 08/07/2016
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Cultures, Littératures, Arts, Représentations, Esthétiques (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Daniel Marcheix
Examinateurs / Examinatrices : Gérard Peylet, Claude Filteau, Andrée Mansau, Anthony Soron
Rapporteurs / Rapporteuses : Daniel Marcheix, Claude Filteau

Mots clés

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Résumé

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La mythologie place l’homme face à la temporalité de l’existence. La littérature permet d’appréhender cette temporalité tout en la densifiant à travers l’art. Le motif récurrent du labyrinthe et la figure du Minotaure qui lui est indéfectiblement attachée dévoilent les liens inextricables de l’écriture, du mythe et de la lecture. Le roman de l’écrivain québécois Jean Barbe, paru en 2004 : Comment devenir un Monstre a réactualisé la figure du Minotaure et a maintenu ce fil d’Ariane jusque dans son dernier roman : Le Travail de l’huître, en développant ses deux facettes : monstruosité et labyrinthe. Cette remémoration littéraire des mythèmes Minotaure et Labyrinthe apparaît dans d’autres ouvrages québécois contemporains notamment depuis les années soixante. Elle révèle à la fois la plasticité formelle du mythe, car il se fait jour dans des ouvrages de styles littéraires différents, et dégage des constantes littéraires qui pourraient être liées spécifiquement au corpus québécois. Hubert Aquin et Gilbert La Rocque développent des écritures caractérisées par des mouvements labyrinthiques et des thématiques éclairant ce propos. D‘autres auteurs aux écritures différentes permettent d’essayer de démontrer la prégnance et l’adaptabilité de ce mythe tant du point de vue du signifiant que du signifié : R.Ducharme, G.Bessette, R.Lalonde, M.Tremblay, J. Renaud, Y.Thériault, complètent ainsi l’étude. Des auteurs féminins apportent un autre point de vue : Aude, M.C. Blais, A. Hébert, S. Jacob, G. Roy, avec les voix de la jeunesse : A. Dandurand, J. Hétu, M.H. Poitras. G. Soucy assure également la relève ainsi que J.F Beauchemin, Biz, Louis Hamelin et S.Trudel qui mettent en scène ce mythe de façon singulière et significative. La figure du Minotaure par la représentation concrète de son ambivalence peut-elle saisir les spécificités de la littérature québécoise contemporaine marquée par la fracture historique? Le labyrinthe, attaché indéfectiblement au Minotaure, tour à tour efface ou fait ressurgir le monstre innommable, l’invisible rejoint alors l’indicible.