L'Apolipoprotéine(a) inhibe le virus de l'hépatite C par l'interaction avec les particules infectieuses
Auteur / Autrice : | Catarina Grilo de Oliveira |
Direction : | Sandrine Laluc Castelain, François Helle |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie Santé. Virologie |
Date : | Soutenance le 09/12/2016 |
Etablissement(s) : | Amiens |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences, technologie et santé (Amiens) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Unité de Virologie Clinique et Fondamentale (Amiens) |
Jury : | Président / Présidente : Stéphane Chevaliez |
Examinateurs / Examinatrices : Sandrine Laluc Castelain, François Helle, Jean-Christophe Meunier, Karin Séron, Gilles Duverlie | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Christophe Meunier, Karin Séron |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
La recherche sur le VHC a longtemps été freinée par l'absence de modèle d'étude permettant l'amplification de ce virus en culture cellulaire. Dans cette étude, nous avons émis l'hypothèse que la difficulté à mettre en culture les isolats cliniques du VHC pouvait être due à la présence de facteurs de restriction dans le sérum des patients. En utilisant des sérums séronégatifs pour le VHC, nous avons confirmé l'existence de facteurs sériques inhibiteurs. En combinant des étapes de précipitation au polyéthylène glycol, de gradient d'iodixanol et de chromatographie d'exclusion stérique, nous avons obtenu une fraction purifiée enrichie en facteurs inhibiteurs, à partir des sérums séronégatifs pour le VHC. L'analyse en spectrométrie de masse a permis d’identifier l'apolipoprotéine(a) (apo(a)) comme un inhibiteur potentiel de l'entrée du VHC. En utilisant un virus recombinant dérivé de la souche JFH1, nous avons confirmé que la lipoprotéine(a) plasmatique et recombinante étaient capables d'inhiber spécifiquement le VHC en interagissant avec les particules infectieuses. En utilisant la lectine WGA, qui est connue pour interagir spécifiquement avec la Lp(a), nous avons montré qu’il était possible de réduire l'effet inhibiteur de l'apo(a) et de rétablir l'infection par le VHC. De façon intéressante, nous avons aussi observé que la protéine apo(a) seule, sous forme recombinante purifiée, était suffisante pour inhiber le VHC. Nos résultats suggèrent également que les isoformes courtes sont moins inhibitrices que les longues. Au final, nos résultats mettent en évidence que l'apo(a) est un nouveau composant du métabolisme lipidique capable de moduler l'infection par le VHC