Thèse soutenue

Du foetus à l’enfant dans le monde grec archaïque et classique : représentations, pratiques rituelles et gestes funéraires

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Auteur / Autrice : Céline Dubois
Direction : Antoine HermaryVéronique Dasen
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Archéologie
Date : Soutenance le 19/12/2016
Etablissement(s) : Aix-Marseille en cotutelle avec Université de Fribourg (Suisse)
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre Camille Jullian (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône) - Institut du monde antique et byzantin (Fribourg, Suisse)
Jury : Président / Présidente : Michele Bacci
Examinateurs / Examinatrices : Sophie Bouffier
Rapporteurs / Rapporteuses : Tanja Itgenshorst, François Lissarrague

Résumé

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Par l’étude des représentations sociales, des rituels et des gestes funéraires qui entourent l’enfant dès sa naissance, cette thèse propose une réflexion sur la place des plus jeunes dans la société grecque archaïque et classique. Durant l’Antiquité, la venue au monde révèle les logiques sociales dans lesquelles elle s’inscrit : la mère est enfin reconnue comme épouse accomplie, l’homme devient père avec les implications sociales que cela entraîne, et la famille comme l’ensemble de la cité doit valider l’arrivée d’un nouveau membre. A partir de ce constat, ce travail apporte un nouveau regard sur les représentations de l’enfant en bas âge (0-3 ans) au sein des différentes strates de la cité. Longtemps considéré comme exclu des relations sociales, le tout-petit n’a en effet jamais fait l’objet d’une étude particulière. Pourtant des pratiques funéraires spécifiques, l’existence de rituels d’intégration progressifs, ainsi que des registres iconographiques distincts, sont autant de témoignages du statut particulier d’un être en devenir, mais déjà membre de la société. Ces différents thèmes sont abordés par une approche pluridisciplinaire qui confronte l’ensemble des sources disponibles sur la petite enfance : les écrits des auteurs anciens aux regards des imagiers et aux données offertes par l’archéologie funéraire. En conclusion ce travail montre que la notion de rite de passage vient s’ajouter aux représentations et aux pratiques funéraires pour former à un véritable complexe rituel faisant de la naissance et de la petite enfance, le reflet des rapports entretenus entre les Grecs et l’écoulement d’un temps inscrit dans la logique de reproduction sociale.