Thèse soutenue

Impact d’extraits de plantes du désert Algérien sur le cytosquelette et la division cellulaire

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Auteur / Autrice : Meryem Sari hassoun
Direction : Patrick CurmiDaoudi Chabane-Sari
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie cellulaire et moléculaire
Date : Soutenance le 23/11/2015
Etablissement(s) : Université Paris-Saclay (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Structure et dynamique des systèmes vivants (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation de la thèse : Université d'Évry-Val-d'Essonne (1991-....)
Jury : Président / Présidente : Nassima Mokhtari
Rapporteurs / Rapporteuses : Christophe Le Clainche, Fanny Roussi

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Citrillus colocynthis, plante de la famille des Cucurbitaceae, est utilisée en médecine traditionnelle en Afrique et en Asie pour traiter diverses affections. Elle contient comme principes actifs majoritaires des cucurbitacines. Sur les cellules mammifères en culture, les cucurbitacines provoquent, à dose nanomolaire, des changements morphologiques spectaculaires dans les minutes qui suivent leur application (blebbing, effondrement du volume cellulaire), accompagnés d’une agrégation massive de l’actine qui conduit dans les 24 heures à un défaut de cytokinèse avec multinucléation. Dans ce contexte, je me suis attachée à apporter des éléments pour mieux comprendre comment les cucurbitacines conduisent à l’agrégation de l’actine. Ce faisant, j’ai découvert que les agrégats formés sous l’effet des cucurbitacines ne sont pas de simples amas d’actine mais en fait des co-agrégats constitués d’un mélange d’actine et de phospho-myosine II. En analysant les voies de signalisation, j’ai pu montrer que la cucurbitacine I : I - Inhibe la phosphorylation de la cofiline par la LIMkinase, II - Active de façon très forte la voie RhoA/ROCK, III - Ne provoque pas de stress oxydant significatif et présente in vitro une réelle capacité à capturer le radical ˙OH, IV - Ne peut inhiber dans la cellule en culture la voie JAK2/STAT3 qu’à des concentrations micromolaires, V - Que les effets cyto-morphologiques de la cucurbitacine I ne sont neutralisés que par les antioxydants comportant des fonctions thiol dû à sa capacité à se conjuguer directement avec ces molécules, VI - La glycosylation supprime l’activité de ces molécules. La démonstration que ces molécules n’agissent pas en se couplant à des protéines cibles, ouvrent l’espoir raisonnable de les utiliser dans le futur pour créer des dérivés d’intérêt pour la pharmacologie du cancer.