Thèse soutenue

La division du travail scolaire : segmentation, solidarité et inégalités dans l'école primaire contemporaine.

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Auteur / Autrice : Julien Netter
Direction : Patrick Rayou
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'education
Date : Soutenance le 24/11/2015
Etablissement(s) : Paris 8
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Pratiques et théories du sens (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre interdisciplinaire de recherche culture, éducation, formation, travail
Jury : Président / Présidente : Dominique Glasman
Examinateurs / Examinatrices : Patrick Rayou, Hélène Mathieu, Pascale Garnier
Rapporteurs / Rapporteuses : Gérard Sensevy, Anne Barrère

Résumé

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Appuyée sur une enquête ethnographique d’orientation sociologique dans sept écoles primaires parisiennes socialement contrastées, cette thèse s’efforce d’expliquer la permanence du phénomène de reproduction sociale malgré les profondes transformations intervenues dans l’école primaire depuis les années 1960. L’école est en effet désormais « ouverte » à des activités diverses encadrées par des acteurs variés porteurs de logiques parfois divergentes. Pour soutenir l’analyse, la notion de « curriculum transparent » est introduite, qui désigne la façon dont cette école mosaïque attend des enfants qu’ils interprètent les prescriptions pour les transformer en activité. Il est alors possible de souligner la place centrale que deux opérations occupent. La première est la synthèse d’expériences hétérogènes qui permet aux enfants de tirer des enseignements de l’activité réalisée dans des contextes très différents. La seconde consiste en la traduction d’une logique en une autre et rend le dialogue entre ces différentes activités possible. Certains enfants parviennent ainsi à percevoir l’ancrage disciplinaire de projets thématiques ou les apprentissages que recèlent les activités ludiques, générant une solidarité qui donne sens à la division du travail scolaire. Mais d’autres cloisonnent les différentes logiques, tendent à privilégier en classe les tâches sur l’activité et ne semblent envisager aucun bénéfice scolaire des activités réalisées en dehors de la classe. Le portrait est alors esquissé d’une école qui, malgré la volonté officielle affichée, renonce à « affilier » une partie des enfants, entretenant le risque contemporain de délitement de la cohésion sociale.